Selon le ministre de la Justice, Ghazi Jribi, au niveau national, le taux de récidive se situe autour de 39%.
Dans une déclaration de presse, en marge de l’inauguration du bureau d’accompagnement au Tribunal de première instance de Monastir, le deuxième après celui de Sousse, Jribi a expliqué que réduire le taux de récidive nécessite de réunir certaines conditions dont, notamment, l’installation de bureaux d’accompagnement.
Il a annoncé que six autres nouveaux bureaux d’accompagnement seront bientôt créés, en attendant la généralisation de cette expérience à tous les tribunaux de première instance.
Il a ajouté que des sessions de formation continuent à être dispensées aux magistrats, les juges d’application des peines en particulier ainsi qu’aux avocats aux représentants des institutions pénitentiaires et aux membres de la société civile.
Ces formations ont pour objectif de faire réussir l’expérience des bureaux d’accompagnement et d’asseoir la culture des peines alternatives.
Il a ajouté que les peines alternatives (travaux d’intérêt général) sont plus efficaces que l’incarcération dans la mesure où elles contribuent à la réduction du taux de récidive. Il a cité l’exemple de Sousse qui a enregistré une baisse du taux de récidive de 3% à la faveur de l’expérience de l’accompagnement.
Sur un autre plan, Ghazi Jribi a assuré qu’au cours de la prochaine période, le ministère traitera d’urgence certaines questions prioritaires à l’instar des peines alternatives, le bracelet électronique et les condamnations par contumace.
Il a indiqué avoir adressé à la présidence du gouvernement des projets de loi tenant compte de l’augmentation du nombre des détenus par rapport à celui des personnes condamnées.