L’Institut national de la statistique (INS) s’emploie actuellement à réviser son panier de base adopté pour le calcul de l’inflation, selon son directeur général, Hédi Saïdi, cité par l’Agence TAP.
“Les résultats de cette révision seront prochainement divulgués”, a-t-il ajouté, en marge de l’inauguration de l’’Institut des statistiques de l’Union africaine.
Saïdi a également précisé que la mise à jour du panier de base de l’INS se fera en fonction de la dernière “Enquête nationale sur le budget, la consommation et le niveau de vie des ménages” réalisée en 2015, sachant que le panier actuel est conçu sur la base de l’enquête datant de 2010.
A rappeler que les enquêtes sur la consommation sont réalisées une fois tous les cinq ans. La dernière en date est celle de 2015. La prochaine enquête est prévue pour 2020.
Saïdi a, par ailleurs, souligné que “l’INS est parmi les rares instituts africains de statistiques qui procèdent à l’actualisation du panier adopté pour le calcul de l’inflation”, affirmant toutefois que “ce panier ne connaîtra pas de grandes modifications”.
Le volume de consommation des produits alimentaires et des boissons sera légèrement révisé à la baisse, passant de 29% à 27% du volume global, mais il représentera toujours la part la plus importante du panier, a-t-il expliqué.
Le taux de consommation relatif à la santé, à l’éducation, à l’habitat, à l’énergie et au transport connaîtra cependant une augmentation.
Le DG de l’INS a, en outre, souligné que “la mise à jour du panier n’aura pas d’effets sur le taux d’inflation”.
Notons que plusieurs économistes ont critiqué le panier actuel adopté pour calculer l’inflation ayant atteint 7,4% actuellement, estimant que “l’inflation réelle se situe aux alentours de 20%”.
Ces économistes évoquent un changement des comportements de consommation des Tunisiens qui n’est pas pris en considération par les méthodes actuelles de calcul de l’inflation.
Saïdi a, à cet égard, précisé que “la méthode de calcul de l’inflation adoptée par l’INS repose sur une approche scientifique se basant sur les enquêtes relatives à la consommation et au niveau de vie des ménages”, appelant ceux qui contestent cette méthode à clarifier les approches qu’ils préconisent.