“Il sera très difficile de réduire le déficit budgétaire à 3,9% en 2019, contre 4,9% en 2018”, a déclaré le conseiller fiscal, samedi, à Tunis.
Il a expliqué, lors d’une conférence organisée au Centre de l’étude de l’islam et de la démocratie (CEID), sur le projet de la loi de finances 2019, que la loi de finances n’a pas prévu des mesures permettant de renforcer les recettes fiscales.
Dans son intervention, Ayari a suggéré une amnistie fiscale pour les dettes fiscales constatées auprès des recettes des finances dont la montant global est estimé à 8,2 milliards de dinars, dont 3,2 milliards de dinars pouvant être rapidement mobilisés.
Il a également estimé que l’amnistie proposée dans le projet de loi de finances 2019 sur les taxes locales est salutaire et devrait permettre de renflouer les caisses des municipalités et leur permettre de réduire leurs endettements et de financer leurs projets.
Evoquant la mesure annoncée par le chef du gouvernement, Youssef Chahed, relative à la réduction des prix des voitures populaires à moins de 20 mille dinars, contre 32 mille dinars actuellement, le conseiller fiscal a affirmé que cette décision s’inscrit dans le cadre de la campagne électorale pour l’année 2019.
D’après lui, l’application de cette mesure serait difficile, surtout avec la poursuite de la dépréciation du dinar tunisien face aux devises étrangères et la réduction de la TVA de 17 à 7%.