Le nouveau ratio “crédits/dépôts” ne doit pas dépasser 120%, a fait savoir la Banque centrale de Tunisie (BCT) dans une circulaire publiée le jeudi 1er novembre 2018.
Ce ratio permettra d’assurer une meilleure adéquation entre les ressources et les emplois des banques, et de maîtriser le risque de transformation d’échéances.
En vertu de cette circulaire, les banques dont le ratio crédits/dépôts se situe à un niveau supérieur à 120%, donc enregistrent un dépassement des crédits par rapport aux dépôts, à la fin d’un trimestre donné, doivent prendre les mesures nécessaires pour réduire leur ratio arrêté à la fin du trimestre suivant.
Si le ratio crédits/dépôts est supérieur ou égal à 122%, les banques doivent réduire de 2% leur ratio. Et si ce ratio est compris entre 120% et 122%, elles doivent appliquer le pourcentage nécessaire, permettant de le ramener à 120%, lors du trimestre suivant.
Les banques doivent adresser à la BCT l’état de leur ratio crédits/dépôts, et toute banque ayant enregistré un ratio dépassant les 120%, pendant un trimestre, doit présenter à la BCT au plus tard 10 jours après la déclaration relative à ce trimestre un plan d’actions comportant les mesures à prendre, en vue de redresser sa situation vis-à-vis du ratio réglementaire.
Par ailleurs, en cas de non application de ces mesures de redressement, la banque en question est passible d’une amende variable selon le montant des créances en dépassement par rapport au ratio cible et du nombre de jours du trimestre considéré.
Les dispositions de la présente circulaire entrent en vigueur à partir du dernier trimestre de 2018 par référence au ratio “crédits/dépôts” de fin septembre 2018.
D’après l’expert-comptable Walid Ben Salah, la plupart des banques sont déjà en dépassement important dudit ratio, s’interrogeant sur l’aptitude des banques en Tunisie à pouvoir respecter simultanément les nouvelles exigences dictées par la BCT, notamment en l’absence de mesures concrètes permettant de rétablir la confiance dans le système bancaire, son développement et sa sophistication, d’améliorer le taux de bancarisation.