Les échanges commerciaux intermaghrébins ne dépassent pas 5% du volume des échanges, a souligné, mercredi, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouane El Abassi.
El Abassi, qui intervenait au Sommet bancaire maghrébin qui se tient les 7 et 8 novembre à Tunis, sur le thème “Evolution de l’activité bancaire: défis et perspectives”, regrette “l’absence d’intégration à l’échelle maghrébine”, rappelant que “le coût du non Maghreb est estimé entre 1 à 2% de croissance pour chaque pays”.
“Nous réitérons l’impératif de coordonner nos politiques monétaires à l’intérieur du Maghreb Arabe et de veiller à mettre en place une zone de libre-échange pour faciliter la mobilité de personnes et de capitaux et de poursuivre les réformes nécessaires pour renforcer les systèmes bancaires et le contrôle du secteur financier”, soulignera pour sa part Taïeb Baccouche, secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe.
Le président du Conseil d’administration de l’UMA et directeur général de la Banque Islamique Libyenne, Abdelfattah Ghaffar, a évoqué, dans une déclaration à l’agence TAP, l’existence d’indicateurs positifs sur le plan politique, notamment entre le Maroc et l’Algérie, ce qui est en mesure de faciliter le fonctionnement de l’Union des Banques Maghrébines (UBM).
Pour ce qui est de la démarche à adopter par l’UBM afin de consolider et développer la coopération bancaire entre ses différents membres, Ghaffar a fait savoir que plusieurs commissions ont été mises en place au sein des Banques centrales et des associations professionnelles des cinq pays membres. Elles débattront de plusieurs questions ayant trait à la coopération dans le domaine bancaire, dont le paiement électronique.