“L’Afrique n’est pas une destination d’investissements plus risquée que les autres régions”. C’est ce qu’a affirmé, jeudi 8 novembre, le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi A. Adesina, lors de la cérémonie d’ouverture du Forum africain de l’investissement (Africa Investment Forum), du 7 au 9 novembre à Johannesburg, auquel la Tunisie participe avec une délégation conduite par son ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Zied Ladhari.
“Le problème est que le continent est perçu comme comportant des risques plus élevés que les risques réels”, a expliqué Adesina.
En présence des chefs d’Etat notamment de l’Afrique du Sud, de l’Ethiopie, de la Guinée et du Ghana et de nombreux dirigeants africains, d’investisseurs et de banquiers, il a affirmé qu’il faut réduire les risques de perception au regard des potentialités dont le continent regorge.
“Nous devons mieux commercialiser l’Afrique, présenter nos opportunités et la marque Afrique”, martèle le président de la BAD.
Le continent africain, composé de 54 pays, aura des dépenses de consommation et d’affaires atteignant 5,6 billions de dollars en sept années et foisonne, à ce titre, d’opportunités.
Le secteur de l’énergie fournit, à lui seul, 30 milliards de dollars. D’énormes opportunités d’investissements abondent pour faire de l’Afrique la première région mondiale en matière d’énergies renouvelables. “C’est pourquoi la Banque africaine de développement pilote le développement de Desert to Power pour développer 10.000 MW d’énergie solaire dans toute la région du Sahel. Cela deviendra la plus grande zone solaire au monde”.
“Ne pensez pas trop loin: pensez à l’Afrique!”, a dit le président de la BAD. “Nous sommes fermement convaincus que la croissance d’une économie africaine offre des opportunités à ses voisins – créer de nouveaux marchés pour les biens et services, augmenter les opportunités commerciales et développer le potentiel d’investissement intra-africain” et ce avec une population jeune et des terres fertiles.
Il existe, ainsi, de vastes opportunités pour les entreprises agroalimentaires. La population en Afrique atteindra 2 milliards d’ici 2050. Ils auront besoin de nourriture. Et 65% de toutes les terres arables non cultivées destinées à nourrir le monde se trouvent en Afrique.
Les villes les plus peuplées du monde seront en Afrique. Le marché des produits alimentaires et agroalimentaires atteindra, à lui seul, 1 billion de dollars, d’ici 2030. “Incroyable! Les opportunités sont là, faisons maintenant des offres”, lance Adesina.
En clair, “l’Afrique offre au monde le plus gros marché pour tous”, un appel lancé à toutes et à tous pour passer au concret par des accords entre partenaires de divers pays et faire de cette plateforme de l’investissement le fer de lance du développement du continent pour le bien-être de sa population.