Le déficit budgétaire s’est amélioré de 30,7%, entre 2017 et 2018 (9 premiers mois), pour se situer au niveau de 3,2 milliards de dinars, contre 4,6 milliards de dinars l’année écoulée.
Selon le ministère des Finances, cette amélioration a été favorisée par l’accroissement du volume des ressources propres de l’Etat (20 milliards de dinars, contre 16,7 milliards de dinars en septembre 2017), résultant, essentiellement, des recettes fiscales (18 milliards de dinars, contre 15,6 milliards de dinars), et particulièrement des impôts indirects.
Les impôts indirects sont passés, durant la période de septembre 2017 à septembre 2018, de 9,1 milliards de dinars à 11 milliards de dinars, au vu de l’accroissement des recettes drainées par la TVA (passant de 4,3 milliards de dinars, à 5,3 milliards de dinars), les droits de consommation (de 1,7 milliard de dinars, à 2 milliards de dinars) et par d’autres taxes (de 2,4 milliards de dinars, à 2,8 milliards de dinars).
Même constat pour les recettes non fiscales, qui se sont accrues de 68%, passant de 1,1 milliard de dinars, en septembre 2017, à 1,9 milliard de dinars en septembre 2018. Cette évolution a été confortée par l’accroissement des revenus des participations et des entreprises publiques (623 millions de dinars contre 260 MDT), des redevances sur le Gazoduc acheminant le gaz algérien vers l’Italie, via la Tunisie (331 MDT contre 150 MDT), des revenus de la commercialisation des carburants (309 MDT contre 199 MDT) et d’autres recettes non fiscales (552 MDT contre 394 MDT).
L’amélioration du déficit budgétaire s’est répercutée positivement sur le recours aux ressources d’emprunt, lequel a régressé considérablement, durant les neufs premiers mois de l’année en cours, pour se situer au niveau de 5,6 milliards de dinars, contre 8,3 milliards de dinars en septembre 2017, soit une amélioration de 32%.
Ce constat est encore vrai pour les emprunts extérieurs, lesquels ont chuté de plus de 80% durant la période septembre 2017- septembre 2018, passant de près de 7 milliards de dinars à 3,8 milliards de dinars.
Le ministère de Finances fait état, en revanche, de la hausse des dépenses hors principal de la dette (23,2 milliards de dinars en 2018, contre 21,3 milliards de dinars en 2017) en raison, notamment, de la hausse des intérêts de la dette (2,1 milliards de dinars, contre 1,7 milliard de dinars) et surtout de l’accroissement du volume des prêts (1,8 milliard de dinars contre 1 milliard de dinars).
Pour ce qui est des dépenses de gestion et de développement, elles ont presque stagné respectivement au niveau de 14 milliards de dinars et 4 milliards de dinars, durant les neufs premiers mois de 2018, par rapport à 2017. De fait, les dépenses de développement représentent moins de 30% de celles réservées à la gestion.
A noter que les dépenses enregistrées dans le cadre du budget de l’Etat, jusqu’à septembre 2018, ont été dominées par les dépenses sociales (39,6%), les dépenses des services publics (37,4%) et les dépenses dans le domaine économique (23%).