“Il est impératif d’élaborer une étude de faisabilité sur le projet “Jinane Medjerda” à l’arrêt depuis 10 mois”, souligne le ministre du Commerce, Amor El Béhi, lors d’une journée d’information sur “l’aménagement du territoire et le développement régional”, organisée samedi 10 novembre à l’Ecole supérieure des ingénieurs à Medjez Elbeb (Béja).
Ce projet s’inscrit dans le cadre du Partenariat Public-Privé (PPP) et jouera un rôle important dans le développement des régions du nord-ouest et par de-là l’économie nationale, précise El Béhi.
Les représentants des organisations et de la société civile ont mis en garde contre les retombées du non achèvement de l’élaboration de l’étude de faisabilité du projet Jinane Medjerda, et ont recommandé de reprendre son élaboration dès le début de la semaine prochaine. Ils ont réfuté toute entrave et alibis pouvant faire obstacle à la réalisation de cette étude, financée par le Fonds Arabe du Développement Social (FADES) depuis 2015, à raison de un million de dinars.
Dans ce contexte, Samir Majoul, président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), a promis que son organisation “va combattre le blocage administratif à ce projet grandiose”, et la Tunisie fera rendre des comptes lors des élections 2019 à toute partie coupable d’avoir paralysé l’économie nationale.
De son côté, le représentant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Bouali M’barki, a affirmé que l’organisation syndicale soutient ce projet national, en œuvrant à le réussir dans toutes ses étapes.
A signaler que cette étude de faisabilité a été lancée en février 2017 mais est arrêtée depuis 10 mois en raison d’entraves au niveau des ministères de l’Agriculture et du Développement, en dépit des directives du chef du gouvernement données le 15 août 2018 pour continuer l’élaboration de ladite étude.
Le projet Jinane Medjerda comprend un pôle de développement à Oued Zergua (Béja) au bord du barrage Sidi Salem sur une superficie de 900 hectares (ha), pour un coût de 2 milliards de dinars. Il vise à réduire le phénomène de la pauvreté, à désenclaver la région de l’Oued Zergua et les zones limitrophes, à améliorer le niveau d’instruction et à créer 24 mille postes d’emplois.
Le projet se compose également d’un village intelligent abritant une faculté des technologies, un projet touristique, environnemental et culturel ainsi qu’une station de thermalisme et un projet agricole à haute valeur ajoutée, parallèlement à une station de production de l’énergie photovoltaïque.