L’organisation patronale refuse plusieurs dispositions du projet de la loi de finances au titre de l’année 2019, ont souligné, mardi, des membres du bureau exécutif de l’UTICA, lors d’une séance d’audition organisée par la commission des finances, de la planification et du développement, à l’ARP.
“Le projet de la loi de finances au titre de l’année 2019 comporte des dispositions qui ne sont pas adaptées à la situation financière des entreprises tunisiennes qui vivent des difficultés de financement, notamment avec l’augmentation des coûts de production et des importations des matières premières, pénalisées par la détérioration du cours de dinar”, a souligné le président de l’UTICA Samir Majoul.
Il a indiqué que la plupart des demandes de l’organisation patronale s’articulent autour du renforcement de la compétitivité, en allégeant les charges fiscales, incitant à l’exportation, et en accordant des incitations pour conquérir les marchés extérieurs, rappelant les difficultés enregistrées sur le marché local, à cause de la baisse de la consommation et la prolifération du secteur informel.
Majoul a souligné l’impératif de doter les entreprises industrielles de tous les moyens nécessaires pour renforcer leur compétitivité, en exonérant les importations des matières premières et en généralisant l’application d’un taux d’imposition de 13,5% sur tous les secteurs de l’industrie, du commerce et des services. Il s’agit également d’inciter à l’exportation, à travers la déduction de 50% des charges, du résultat d’exploitation.
Le vice-président de l’UTICA, Hichem Elloumi a demandé à la commission des finances de prendre compte des remarques de l’organisation patronale, compte tenu du rôle du secteur privé dans la promotion de la croissance et la création de l’emploi.
Il a évoqué également les difficultés dont souffrent les petites et moyennes entreprises (PME), en raison du glissement du cours du dinar vis-à-vis des principales devises et du renchérissement du coût de production, suite à la baisse de la subvention des prix de l’électricité et du gaz, outre la hausse du taux d’intérêt et le non recouvrement.