Un don d’une valeur de trois millions de dinars sera accordé au Conseil national d’accréditation en Tunisie afin de garantir une meilleure qualité d’enseignement supérieur, et ce dans le cadre de la coopération avec l’Union européenne, a annoncé mercredi à Tunis, Kahlil Laamiri, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
S’exprimant lors du 4ème colloque maghrébin sur la réforme de l’éducation, dont le thème est “l’enseignement privé dans les pays du Maghreb arabe : un alternatif stratégique ou un complément du secteur public?”, Laamiri a souligné que le problème de l’enseignement en Tunisie réside au niveau du manque de la qualité de l’enseignement aussi bien privé que public.
Laamiri a insisté sur l’importance de tirer profit des bonnes pratiques internationales en la matière, particulièrement celles basées sur l’accréditation.
Le secrétaire d’Etat a également mis en valeur le secteur privé en tant que complément du secteur public permettant de contribuer à la promotion de la qualité de l’enseignement.
L’enseignement privé joue de multiples rôles, dont la contribution à la promotion de la capacité d’accueil, surtout que l’enseignement supérieur en Tunisie dispose d’une place importante à l’échelle africaine, a-t-il indiqué.
D’après Laamiri, la Tunisie peut devenir un pôle régional et continental en matière d’enseignement supérieur et de recherche scientifique, en accueillant des étudiants tunisiens et étrangers.
L’enseignement supérieur privé peut contribuer à la créativité et à l’innovation, a-t-il précisé, soulignant que plusieurs facultés privées ont mené des expériences réussies et pilotes, outre l’attraction des investissements au service du savoir.
De son côté, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et président du Forum tunisien du savoir et du développement humain, Ahmed Friaa, a précisé que plusieurs défis se posent à l’échelle arabe et mondiale devant l’enseignement public et privé, dont notamment ceux de la promotion de la qualité et de l’adaptation aux innovations technologiques.
Friaa a appelé, dans ce cadre, à introduire une réforme profonde au système de l’enseignement et à mieux investir dans l’information et la formation des étudiants en tenant compte des besoins du marché de l’emploi.
Le directeur du Centre d’études diplomatiques et stratégiques, Khaled Chouket, a affirmé, pour sa part, que le développement du pays est tributaire d’une reconstruction du système éducatif sur des fondements solides alliant tradition et modernité et renforçant l’attachement des jeunes générations à leur identité.
Chouket a souligné aussi l’importance de l’enseignement privé, insistant sur l’obligation de promouvoir la qualité académique et scientifique et le besoin de renforcer sa complémentarité avec le secteur public.
Il a incité aussi à promouvoir davantage les services fournis par le secteur public afin d’éviter la discrimination entre les tunisiens et offrir des chances équitables à tous les étudiants, en considérant le secteur privé en tant que partie prenante du secteur public.