Le directeur du cabinet présidentiel, Salma Elloumi, a affirmé mercredi 14 novembre que les dépenses de gestion et de développement dans le projet de budget de l’institution de la République au titre de 2019 ont été fixés à 123,989 millions de dinars, contre 108,513 millions de dinars en 2018, soit une augmentation de 14%.
Elle a expliqué, au cours d’une séance d’audition à la Commission parlementaire des droits et libertés, que cette hausse a été dictée par la hausse des dépenses de sécurité qui connaîtront en 219 une augmentation de 17% par rapport à 2018.
Lors des discussions, le député Hssouna Nasfi (Al Horra-Machrou Tounès) a mis l’accent sur la nécessité de renforcer financièrement et logistiquement le corps chargé de la protection du président de la République et des personnalités officielles.
De son côté, le député Imed Daimi (Groupe démocrate) a insisté sur la préservation de l’autonomie du Haut comité de contrôle administratif et financier (HCCAF) et de l’Institution du médiateur administratif vis-à-vis de la présidence de la République.
La députée Yamina Zoghlami (Ennahdha) a, pour sa part, proposé de prévoir un hommage aux militants des droits de l’Homme et aux victimes de violations sous l’ancien régime, à l’occasion de la célébration de la Journée des droits de l’Homme, le 10 décembre prochain.
Lamia Dridi (Coalition nationale) a appelé à l’importance de développer le travail de l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES) et de le tenir loin des conflits politiques. Elle a par ailleurs proposé de faire bénéficier les femmes et les mères qui n’ont pas commis de graves délits de la grâce présidentielle.
Tawfik Jomli (Allégeance à la patrie) s’est interrogé sur le nouveau projet de loi relatif à l’état d’urgence que la présidence de la République est en train d’élaborer, critiquant les parties qui cherchent à impliquer la présidence de la République dans les tiraillements politiques.
En réponse, Salma Elloumi a tenu à préciser que le rattachement de l’Institution du médiateur administratif à la présidence de la République est une tradition observée partout dans le monde et ne touche en aucun cas à l’indépendance de l’institution.
Elle a aussi souligné l’importance de la mission confiée au HCCAF qui a examiné, en 2017, 18 rapports parvenus des différents services administratifs, judiciaires et de contrôle.