L’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) a dénoncé les atteintes portées à certaines femmes députées au sein même de l’hémicycle de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) au Bardo.
Elle cite notamment les agressions verbales commises par des députés lors de la séance plénière du 12 novembre 2018 à l’encontre de la députée Sabrine Goubantini et la conseillère auprès du président de la République, Saïda Garrach.
Ces pratiques sont considérées par l’association en tant que “violence politique”, interdite par la loi organique N°58 de l’année 2017 relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes, selon un communiqué publié mercredi par l’association.
La violence politique est définie par cette loi comme “tout acte ou pratique fondé sur la discrimination entre les sexes dont l’auteur vise à priver la femme ou l’empêcher d’exercer toute activité politique, partisane, associative ou tout droit ou liberté fondamentale”.
D’après l’association, la politique ne signifie pas l’atteinte à la vie privée des femmes à cause de leurs opinions politiques, soulignant que ces propos discriminatoires ciblent les femmes actives dans la vie publique en général afin de les éloigner de l’activité politique et minimiser leur rôle.
L’ATFD appelle à cet égard les différentes structures de l’ARP, les institutions de l’Etat et les partis politiques à dénoncer ces pratiques.