Le ministre de l’Industrie et des Petites et moyennes entreprises, Slim Feriani, a évoqué, vendredi 16 courant, l’absence d’un cadre législatif et de mécanismes pour fixer les prix du sel, vendu actuellement sur la base de l’offre et de la demande.
En réponse à une question orale adressée par le député Mohamed Hamdi sur la véracité de la donnée relative à la vente du sel à des entreprises française à des prix en deçà des niveaux internationaux et les mesures adoptées pour l’exportation de ce produit alimentaire, le ministre a reconnu qu’une grande partie de la production du sel en Tunisie est orientée vers l’exportation, sans évoquer de chiffres et de détails sur les quantités produites et exportées ainsi que les revenus du secteur.
Il a souligné l’importance de l’évaluation de la filière et de la réalisation de nouvelles études, indiquant que son département oeuvre à remédier aux défaillances et insuffisances du code des mines, afin de le développer et de le mettre à jour.
En ce qui concerne le contrat de la Compagnie générale des salines de Tunisie (COTUSAL) qui a fait polémique, le ministre a affirmé que ce contrat prendra fin en octobre 2019 et que ce dossier est déjà soumis à la discussion entre les différents intervenants, à l’instar des ministères des Finances, l’Industrie, l’Environnement, les Domaines de l’Etat et la présidence du gouvernement.
Ce contrat, qui régit l’activité de la COTUSAL, depuis la période coloniale, fait polémique depuis longtemps puisqu’il donne à cette compagnie le droit d’exploiter les salines à un prix symbolique fixé avant l’indépendance à savoir un franc français par hectare.
La moyenne annuelle de la production du sel est estimée à 1,4 million de tonnes dont 90% sont réservés à l’exportation, le reste étant destiné à la consommation locale (sel artificiel ou alimentaire).
Les recettes du sel en 2017 s’élevaient à 39,7 millions de dinars (MDT) contre 31,8 MDT en 2016. Le sel tunisien est exporté vers plusieurs pays dont la Norvège, l’Italie, le Danemark, la Grèce et la Croatie.
La COTUSAL vend, sur le marché local, le 1 kilogramme de sel emballé à un prix variant entre 150 et 180 millimes et à 300 millimes le kg pour le consommateur; le sel en vrac est écoulé à 40 millimes le kg, selon les données du ministère du Commerce.