Le président de la Commission de finances, Mongi Rahoui, a exprimé, vendredi, son refus de réduire le budget réservé à l’ARP, au titre de l’exercice 2019. Il a estimé qu’il “est inacceptable que le pouvoir exécutif soit l’unique contrôleur de la gestion financière, au sein de l’Assemblée, laquelle représente le pouvoir législatif”.
A noter que le ministère des Finances a réduit de 1,5 million de dinars (MDT), le budget proposé par l’ARP, qui s’élève à 33 MDT, soit l’équivalent de 5% dudit budget.
S’exprimant lors d’une séance d’audition du ministre de Finances, Ridha Ghalghoum, Rahoui a souligné que le montant déduit du budget de l’Assemblée était destiné à couvrir “des avancements normaux des agents de l’administration de l’ARP”.
Le président de la Commission des finances a indiqué que l’ARP va présenter une nouvelle proposition pour résoudre ce problème.
De son côté, Rim Mahjoub, membre de la Commission des Finances, a elle aussi exprimé son refus de la réduction du budget de l’ARP, considérant qu’après l’adoption du statut de l’Assemblée prévoyant son indépendance financière et administrative, “une telle situation ne se renouvellera plus”.
Elle a exprimé son mécontentement quant à l’abaissement du budget de l’ARP, alors que le budget de la Présidence de la République a été augmenté de près de 15 MDT et celui de la Présidence du Gouvernement de 22 MDT.
Le ministre des Finances, Ridha Chalghoum, a assuré, à ce propos, que son département et le gouvernement sont prêts à répondre raisonnablement, aux besoins de l’ARP, dans le cadre du respect des équilibres financiers.
Il a affirmé que le ministère s’engage, également, à appliquer les accords concernant les agents de l’ARP, pour l’amélioration des conditions de travail.