“La Tunisie ne s’est pas encore préparée à la 24ème Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP24) qui aura lieu du 3 au 14 décembre 2018 à Katowice, en Pologne. La délégation qui participera à cette conférence n’est toujours pas désignée”, a affirmé, samedi 17 novembre, la coordinatrice département environnement et climat à RAJ Tunisie, Emna Fourati.
“Le retard pris dans l’élaboration de la participation tunisienne, laisse envisager que le niveau de cette contribution sera faible. Ceci est de nature à faire perdre au pays, l’occasion de tirer profit de projets ou de programmes environnementaux s’inscrivant dans le cadre de l’adaptation aux changements climatiques et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre”, regrette-t-elle.
Emna Fourati s’exprimait en marge de la deuxième édition des “Universités alternatives du climat” organisée par RAJ Tunisie (réseau alternatif des jeunes tunisiens).
Elle a également souligné la nécessité de mettre en place des équipes de travail spécialisées dans tous les départements ministériels, pour suivre le dossier environnemental et celui des changements climatiques.
Elle note que la deuxième édition des “Universités alternatives du climat” s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par la société civile, en vue d’assurer une meilleure participation de la Tunisie aux négociations de la COP24.
Les travaux de cette rencontre sont axés sur les spécificités du cadre international des négociations sur le climat. Ils traiteront également, des moyens de mobilisation possibles pour que la Tunisie puisse attirer des financements, des projets et des programmes permettant d’aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre et de favoriser l’adaptation aux changements climatiques.
Fourati a ajouté que plusieurs journalistes et activistes dans le domaine environnemental, prendront part aux travaux des “Universités alternatives du climat”. Ils veilleront à définir les priorités à inscrire dans le cadre de la participation tunisienne à la COP24, dont l’intégration du “genre” aux programmes environnementaux, pour impliquer les femmes rurales dans des projets que la Tunisie pourrait attirer dans ce domaine.