L’Assemblée des représentants du peuple a adopté, mercredi, le Projet de loi N°34/2016 portant création de la Société nationale des sondages hydrauliques. Lequel projet prévoit le changement de la vocation de l’Agence nationale des sondages hydrauliques en un établissement public à caractère non administratif.
Le projet de loi en question a été proposé par le ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche dans l’objectif de conférer à ladite agence opérant dans un environnement concurrentiel, la souplesse de gestion requise pour participer aux marchés et mobiliser les financements nécessaires à la réalisation des projets.
Concrètement, le projet adopté prévoit la création d’un établissement public à caractère non administratif considéré comme entreprise publique dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière, dénommé ” Société nationale des sondages hydrauliques “. Ses missions consistent à la réalisation de sondages hydrauliques et de forage de puits profonds.
Ce projet prévoit la dissolution de l’Agence nationale des sondages hydrauliques créée par la loi n° 69-64 du 31 décembre 1969 et le transfert de ses biens et agents à la Société nationale des sondages hydrauliques.
Dans son intervention, secrétaire d’Etat aux Ressources Hydrauliques et la Pêche, Abdallah Rebhi a fait savoir qu’un projet de loi relatif au Code des eaux sera bientôt soumis à l’ARP. Ce projet criminalise la violation du domaine public hydraulique et fluvial.
Rebhi a aussi souligné l’importance d’adapter le secteur agricole à la rareté des ressources en eau en Tunisie.
Il a souligné que 160 régions en Tunisie souffrent depuis 2016 d’un manque en eau potable en raison des violations répétitives des réseaux de distribution.
Il a évoqué l’achèvement bientôt des projets de réalisation de 6 barrages dont le barrage Saida dans le gouvernorat de la Manouba et le barrage El Kalâa dans à Sousse. Les deux ouvrages seront liés moyennant un coût s’élevant à 700 millions de dinars, outre le projet d’élévation des bords des barrages Bouhertma, Raghay et Khallèd.
Rebhi a précisé que les réserves dans les barrages s’élèvent actuellement à 1,211 milliard de m3 contre 520 millions de m3 durant la même période de 2017.
Les députés ont axé leurs interventions sur l’ampleur prise par les forages anarchiques des puits dans les différentes régions du pays, ce qui menace le système hydraulique, exacerbe la rareté des ressources en eau et l’enclavement des zones rurales et menace les oasis.
Ils ont été unanimes pour souligner l’importance de créer la Société nationale des sondages hydrauliques d’autant plus que plusieurs projets de développement reposent sur les ressources en eau.
Les députés ont aussi épinglé le gaspillage des ressources en aux, soulignant l’importance de rationaliser l’usage de cette ressource vitale.