Le budget du ministère de la jeunesse et des sports pour l’année 2019 a diminué de 2,8% par rapport à 2018, passant de 663839 millions de dinars au cours de l’exercice précédent à 645164 millions de dinars en 2019, soit 1,58% du budget général de l’Etat.
La diminution du budget du ministère de la Jeunesse et des Sports a été présenté mercredi soir devant la commission de la jeunesse, de la culture, de l’éducation et de la recherche scientifique de l’Assemblée des représentants du peuple en présence de la ministre de la Jeunesse et des Sports, Sonia Ben Cheikh, accompagnée des secrétaires d’Etat à la jeunesse et au sport.
La réduction du budget est due à la diminution des dépenses de fonctionnement et du volume salarial de 570472 millions de dinars en 2018 à 560164 dinars en 2019 en raison du programme de départ volontaire des agents, de l’attribution de la retraite anticipée avant l’âge légal et de la vacance des postes résultant des retraites, outre la diminution des dépenses de développement de 75 millions de dinars en 2018 à 65 millions de dinars en 2019, l’accent étant mis principalement sur l’achèvement des projets en cours ou en suspens.
En revanche, le budget alloué à la jeunesse connaîtra une augmentation en passant de 106817 millions de dinars en 2018 à 118171 millions de dinars en 2019, ce qui s’explique par les investissements destinés aux institutions de la deuxième génération pour les jeunes qui nécessitent un certain volume de salaires et une formation de l’élément humain chargé de la supervision de ces structures.
Le projet de budget du ministère de la Jeunesse et des Sports a révélé que le taux d’achèvement du budget de 2018 s’élevait à 93,77% en date du 6 novembre courant.
Le secrétaire d’Etat à la jeunesse, Abdelkoudous Saadaoui, a déclaré à l’agence TAP que “le budget du ministère est basé sur les orientations générales du gouvernement portant sur la réduction de la masse salariale”.
“Par conséquent, le ministère ne lancera pas de recrutements directs en 2019. En revanche, notre démarche pour l’année à venir se concentre sur les investissements en ressources humaines et la formation par le biais des priorités stratégiques du secteur jeunesse qui ont été identifiées par les résultats du dialogue national sur la jeunesse afin d’encourager l’émergence de jeunes tunisiens citoyens, producteurs, militants et innovateurs à travers des thèmes spécifiques, notamment le soutien à la participation des jeunes à la vie sociale et politique, les mécanismes du pouvoir local”, a-t-il précisé.
“Nous œuvrerons également pour soutenir les droits des jeunes en tant qu’acteurs des changements sociaux, les échanges d’expériences au niveau local, régional, national et international, outre la stimulation de la mobilité professionnelle des jeunes afin de les aider à trouver des opportunités d’intégration économique et sociale alternatives”, a-t-il souligné.
Saadaoui a affirmé que “la stratégie nationale de la jeunesse cherche à explorer les jeunes talents et les orienter vers les structures de soutien appropriées “, affirmant que son département s’emploiera également au cours de l’année 2019 à développer le travail indépendant, initier des projets privés pour les jeunes et faciliter leur interaction avec les réseaux de lancement d’entreprises en mettant l’accent sur la formation professionnelle, la recherche d’alternatives à l’emploi et l’acquisition de compétences appropriées avec les besoins du marché”.
Au plan sportif, il a indiqué que le projet de budget du ministère de la Jeunesse et des Sports pour 2019 définit un certain nombre de priorités, notamment l’amélioration des performances de l’élite à travers le développement de la préparation des Jeux Olympiques, une attention accrue aux athlètes d’élite et le soutien du travail de base en plus de la révision du système législatif du sport”.
Les interventions des membres de la commission ont porté sur la nécessité d’accélérer l’adoption de la loi sur les structures sportives et de la loi sur la lutte contre la violence dans les espaces sportifs et sur l’impératif de traiter la question de la désaffection des jeunes pour les affaires publiques et la prise en charge exceptionnelle des jeunes dans les quartiers populaires en vue de faire face aux comportements à risques, notamment l’addiction à la drogue et l’immigration clandestine.
Certains députés ont appelé à réactiver le rôle des espaces de la jeunesse et à en faire des points attractifs pour cette catégorie, en plus de l’achèvement des projets en suspens dans le domaine du sport, la révision du dossier du financement public des associations sportives, la promotion du sport pour tous et à le règlement de la vacance des postes de professeurs et enseignants d’éducation physique dans divers établissements éducatifs.