A la lumière de l’état des lieux du secteur musical et du flou qui marque la distribution des fonds publics alloués aux créateurs, il est primordial de commencer par une refonte de la composition des commissions en charge des subventions et un suivi permanent de leur distribution selon une bonne gouvernance.
Ce sont les principaux points soulevés lors d’une séance de travail, organisée jeudi à Tunis, entre le ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zine El Abidine et des artistes musiciens. Le souci général est de voir changer certaines pratiques pour un partage équitable des fonds publics en vue d’en faire bénéficier à tous les créateurs dans le secteur.
Rappelant la vocation du fons d’encouragement à la création littéraire et artistique, le ministre a souligné l’importance d’une véritable ” interaction entre les institutions culturelles” généralement basées dans la capitale avec le reste des régions.
Il a, dans ce contexte, appelé à une participation des diverses compétences artistiques du pays notamment les jeunes, afin d’élargir le cercle culturel national. Sa conception des actions à entreprendre est d’offrir aux acteurs culturels un espace propice à la création, à travers les résidences artistiques.
Le souci du ministère des Affaires Culturelles est aussi de revaloriser le rôle de l’artiste et de la chanson tunisienne afin de préserver le patrimoine sonore populaire. Le ministre a indiqué dans ce sens qu’il mise sur le nouveau né de la scène musicale tunisienne en 2019 à savoir les Journées du théâtre musical, ce qui devrait concrétiser les objectifs tracés.
Pour les différents participants, une plus grande coordination s’avère cruciale pour mettre en oeuvre les accords conclus entre les ministères concernés, à savoir ceux des Affaires culturelles, de l’Education et de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Ils ont, à cet égard, proposé l’introduction de matières artistiques et musicales dans les manuels scolaires et universitaires selon des méthodes d’enseignement scientifiques. Par ailleurs, l’organisation du marché de la musique tunisienne et la réactivation des lois sur le droit d’auteur et les droits voisins demeurent à la tête des priorités formulées.