La Tunisie a finalisé, vendredi, l’importation de 125 mille tonnes de blé tendre à 251 dollars la tonne (731,4 D) et de 75 mille tonnes d’orge fourrager à 255 dollars/tonne ( 742,8 D), a indiqué le directeur de l’approvisionnement à l’Office national des céréales (ONC), Abdessattar Fehri, dans une déclaration à l’agence TAP.
Fehri a aussi précisé que la Commission des achats relevant de l’Office a refusé de conclure des offres d’importation de 42 mille tonnes de blé dur en raison des prix élevés.
Il a fait remarquer que ces marchés ont été conclus dans le cadre de “l’approvisionnement ordinaire” du pays en céréales, soulignant que les importations de ces quantités seront effectuées sur plusieurs marchés, pour la plupart européens.
Le ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, avait prévu, dans des estimations préliminaires, une baisse de la récolte des céréales pour la saison 2017/2018, à 14,3 millions de quintaux (1,4 millions de tonnes) contre 16,1 millions de quintaux durant la saison écoulée.
Les grandes cultures (blé, orge, cultures fourragères…) subissent, en effet, les aléas climatiques, notamment la pénurie d’eau et la régression des superficies irriguées.
Par ailleurs, les sécheresses conséquentes aux changements climatiques affecteront notamment les spéculations de la céréaliculture en pluvial, dont la superficie passerait de 1,5 million d’hectares en moyenne actuellement à environ un million d’hectares, en 2030, soit une baisse d’environ 30 %. Le PIB agricole accuserait également une diminution de 5% à 10% en 2030.
Il est à noter que la Tunisie a entamé, dernièrement, l’élaboration d’une stratégie visant à adapter l’agriculture nationale aux changements climatiques. Laquelle stratégie pourrait aider les grandes cultures à affronter les effets de plus en plus visibles de ces changements.