La commission nationale de maîtrise des prix sera réactivée et le rythme de ses travaux sera accéléré, a annoncé le Chef du Gouvernement Youssef Chahed, samedi au palais du Bardo.
Intervenant, au cours d’une séance plénière à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), consacrée à l’examen du projet de budget de l’Etat et du budget économique pour l’exercice 2019, Chahed a souligné que des réunions hebdomadaires ont été planifiées afin d’instaurer la coordination avec les différents ministères concernés.
Cette décision intervient dans le cadre de la préservation du pouvoir d’achat du citoyen et la maîtrise des prix, qui doivent constituer ” les priorités du Gouvernement pour la prochaine période “, a souligné le Chef du gouvernement, précisant que l’amélioration du pouvoir d’achat reste tributaire de la lutte contre l’inflation.
Il s’agit également du renforcement du travail de terrain des brigades de contrôle économique et d’assurer le suivi de leurs activités au niveau des ministères et de la présidence du gouvernement. “Sans suivi de l’exécution des décisions, toute action, notamment de terrain, de ce corps n’aura pas de sens”, a-t-il encore dit.
De son côté, le ministère de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche a été également chargé de mettre en place une stratégie à long termes en vue d’augmenter le niveau de production des produits agricoles sensibles et de mettre à jour la carte de production agricole pour de répondre aux besoins de base du marché.
Le ministère du commerce a été pour sa part chargé d’identifier un programme de constitution périodique de stocks de régulation des produits sensibles qui enregistrent des perturbations saisonnières au niveau de l’approvisionnement. L’objectif recherché est de maîtriser les prix (œufs, pommes de terre, poulet de chair et autres produits…).
Il s’agit également de fournir les mécanismes nécessaires à la concrétisation des procédures de saisi pour appliquer la loi avec plus de fermeté aux niveaux des sanctions des contrevenants et du traitement des dossiers de contrebande par le ministère public.
Le Chef du gouvernement a rappelé qu’une grande partie de l’inflation est importée à cause de l’augmentation du déficit de la balance commerciale enregistrée, au cours des dernières années.
Il a souligné que la lutte contre le déficit commercial aura nécessairement des impacts sur le taux de change du dinar face aux autres monnaies d’où un impact positif sur le pouvoir d’achat du citoyen.
Le gouvernement, a-t-il appuyé, œuvre à maîtriser le déficit commercial via la sanction des spéculateurs, la lutte contre l’importation anarchique et la réduction de l’importation.