L’Aloe vera ou “la Pharmacie du Sahara” est une plante multi-usages utilisée dans la médecine alternative et dont les vertus sont étonnantes pour la peau et les cheveux.
Les propriétés cosmétiques de cet élixir de beauté n’étaient pourtant pas dans l’optique de la chercheuse Imen Chelbi lorsqu’elle a entrepris ses expériences sur cette plante. Tout autre était son intention. La chercheuse s’est focalisée sur un produit à base d’aloe vera destiné aux chevaux. Un intérêt déclenché par un incident douloureux pour elle, la perte de son cheval qu’elle n’avait pas pu soigner.
Sa grand-mère lui avait pourtant soufflé la formule d’un traitement qui soulage efficacement les plaies des chevaux à base d’aloe vera.
Passionnée d’équitation dès l’âge de 8 ans, cette Zarzissienne a entamé, depuis la disparition de son cheval, des recherches dans ce domaine pourtant totalement différent de sa spécialité dans la gestion d’entreprises.
Imen Chelbi est, ainsi, parvenue à inventer un remède à base d’aloe vera pour traiter les chevaux. Elle crée sa propre marque “Mon Aleo” qui propose des soins d’une grande efficacité utilisant cette plante sous une forme brute, en gel ou en huile.
Elle a d’ailleurs été primée en mars 2017 au Salon du Cheval, à Paris, pour ses soins innovants à base d’aloe vera destinés aux chevaux. Elle postule pour un record dans le Livre Guinness pour avoir soigné un cheval, dans le cadre de sa participation à ce Salon, en l’espace de 46 minutes grâce au gel d’aloé vera.
Imen Chelbi approvisionne pas moins de 400 centres équestres en France en produits de sa propre marque. Chacun de ces centres abrite entre 80 et 90 chevaux. Elle exporte également ses produits ainsi que les feuilles d’aloe vera vers l’Espagne, le Canada et la Côte d’Ivoire.
Imen Chelbi avait lancé son projet depuis deux ans en collectant 300 plantes d’aloe vera et en les réimplantant sur une surface de 3 hectares à Zarzis (gouvernorat de Médenine) et 3 ha en Guinée où travaille son mari.
Le volume de la production a, ainsi, atteint 6 mille plantes qui génèrent 3 tonnes de produits (entre feuilles d’aloe vera, huiles et gels).
La propriétaire de ce projet à participé à un salon organisé à l’Institut supérieur de biologie appliquée de Médenine (ISBAM), à l’occasion de la Semaine de l’initiative. Elle a retenu l’attention de tous les participants à ce salon parmi les étudiants et les enseignants chercheurs qui ont demandé des clarifications sur les perspectives et les difficultés d’un tel projet.
L’aloe vera, aussi appelé aloès, est une plante qui est cultivée spontanément au Sud tunisien en raison de son climat sec, propice à cette plante. Elle présente plusieurs vertus médicinales. Elle est principalement utilisée sous forme de gel à appliquer sur la peau. Elle permet de guérir des maladies cutanées comme le psoriasis. Elle est aussi efficace sur les plaies et les brûlures ainsi que sur les troubles de la digestion.
L’aloe vera est aussi préconisé en cas de diabète, car il permet de faire baisser le taux de sucre dans le sang.