“En Tunisie, 75% du potentiel de réduction de l’intensité carbone qui mesure les émissions de CO2 par point de PIB se trouvent dans le secteur de l’énergie”, a déclaré Mohamed Zmerli, négociateur national aux sommets mondiaux sur le climat (COP).
Trois quarts des efforts de réduction doivent provenir du secteur de l’énergie, dont l’intensité carbone baisserait de 46% d’ici 2030, dans le cadre d’une politique de transition énergétique préconisée par l’Etat.
Les financements, nécessaires pour réaliser cet objectif, sont estimés à 43,6 millions de dinars (15 millions US) sur un total de financements d’environ 52 millions de dinars (18 millions de dollars US) pour le financement de l’engagement de la Tunisie aux efforts mondiaux d’atténuation des gaz à effet de serre (GES).
Dans sa contribution nationale aux efforts mondiaux, la Tunisie se propose de réduire ses émissions de GES dans tous les secteurs, dont l’énergie, les procédés industriels, l’agriculture, les forêts et autres utilisations des terres et des déchets. L’objectif visé est de baisser son intensité carbone de 41% par rapport à 2010.
“Nous devenons des importateurs nets de pétrole, donc intervenir sur le secteur de l’énergie est stratégique”, a affirmé Zmerli, dans un entretien accordé à l’agence TAP, estimant que la Tunisie est en mesure de concrétiser son objectif de porter à 30% la part des énergies renouvelables dans le mix électrique, d’ici 2030, contre seulement 4% actuellement.
La Tunisie a bien défini ses finalités et envisage d’installer 1800 MW d’énergie renouvelables, essentiellement photovoltaïque (PV) et éolienne d’ici 2020″, a rappelé Mohamed Zmerli.
“C’est un objectif très ambitieux et nous allons l’atteindre même si c’est compliqué et demande beaucoup de garanties de l’Etat. Mais, avec toutes les contraintes, nous pouvons toujours commencer quelque part”.
D’après Zmerli, “la transition vers les énergies renouvelables est actuellement en phase de “test du système” et cela permet de rectifier le tir, à chaque étape, de corriger et d’aller de l’avant. Nous sommes passés à l’action”.
Le chemin parcouru par la Tunisie, jusqu’à ce jour, sur la voie de la transition énergétique répond parfaitement aux engagements de la Tunisie en matière de lutte contre le changement climatique. “Sur les 1000 MW prévus, nous avons déjà validé des projets de production de plus de 800 MW. Nous pouvons encore tirer profit de l’engagement international à assister les pays en développement dans la mise en place d’actions de réduction des gaz à effet de serre”, a-t-il dit.