Le financement de la lutte contre le changement climatique pour les pays en développement a augmenté de 24% en 2015 pour atteindre 33 milliards de dollars américains et, par la suite, de 14% en 2016, pour atteindre 38 milliards USD. Ce sont les chiffres publiés dans le rapport d’évaluation biennale des flux de financement pour le climat, du Comité permanent des finances (CPF), un comité créé par les Parties à la Convention cadre des Nations Unies sur le Changement climatique (CCNUCC) durant la COP17.
Ce rapport biennal, publié il y’a deux jours (23 novembre), indique également que les banques de développement multilatérales continuent d’augmenter leurs niveaux de financement pour le climat et que les flux financiers augmentent également dans le cadre de la CCNUCC et des fonds multilatéraux, bien que globalement ces flux restent faibles.
Il montre également que les flux de financement climat dans le monde entier ont augmenté de 17% en 2015-2016 par rapport à la période 2013-2014.
La plupart des financements pour le climat continuent d’être orientés vers des efforts visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre alors qu’une proportion relativement faible du financement est consacrée aux efforts visant à permettre aux plus vulnérables de s’adapter, constate cette synthèse.
Les énergies renouvelables accaparent la part de lion
L’évaluation a notamment permis de conclure que la croissance du financement mondial de la lutte contre le changement climatique en 2015 était due en grande partie au niveau élevé des nouveaux investissements privés dans les énergies renouvelables, le segment le plus important du total des investissements mondiaux.
La baisse des investissements dans les énergies renouvelables en 2016 a été compensée par une augmentation de 8% des investissements dans l’efficacité énergétique.
Cependant, bien que les flux financiers liés au climat soient considérables, ils restent relativement faibles dans le contexte de tendances plus larges de l’investissement mondial.
“Alors que les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables et les subventions pour ces énergies augmentent, l’investissement mondial et les subventions pour les combustibles fossiles restent considérablement plus élevés”, constate, encore, le rapport d’évaluation.