L’économie sociale et solidaire est un mode de gouvernance qui a trouvé toute sa place en Tunisie. C’est un terrain propice, qui connaît une formidable dynamique associative inspirée par une révolution dont la principale revendication populaire est la justice sociale et une égalité dans la répartition des richesses du pays.
Dans le secteur agricole, l’ESS est déjà en marche à travers la création de coopératives, les jeunes startuppers ne sont pas en reste, et pour accompagner toutes ces transformations dans les modes de production, une politique volontariste en faveur de l’ESS est préconisée, et la promulgation d’une loi spécifique est imminente.
Une volonté politique qui vient d’être couronnée par la nomination d’un « Monsieur ESS » lors du dernier remaniement en la personne de Monsieur Chokri BELHASSEN. Un ministre directement rattaché à la Présidence du Gouvernement de Monsieur Youssef CHAHED. C’est dire que l’ESS en Tunisie est vraiment rentrée dans une ère de consolidation.
Manifestement cette nouvelle donne dans la gouvernance marque un nouveau cap impulsé par le Gouvernement de Monsieur Youssef CHAHED dans le plan quinquennal 2016-2020, pour relancer une économie atone qui a besoin aujourd’hui de toutes les énergies dans cette période transitoire.
Lors du colloque international organisé par l’association Entreprendre au Maghreb les 18/19 octobre dernier à Tunis, l’ancien Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle n’a pas manqué de souligner les prédispositions naturelles de la Tunisie pour promouvoir l’ESS en déclarant que la société civile tunisienne n’a pas attendu la loi, elle est déjà en action.
C’est justement le temps de l’action qui était l’intitulé même du colloque qui n’a pas été un simple carrefour de communication entre acteurs institutionnels et économiques.
Nous avons voulu inscrire cette manifestation dans la durée, et les recommandations générées par cet événement en sont la parfaite illustration, pour impliquer la diaspora tunisienne et participer activement à la transformation des schémas économiques dominants non respectueux de l’élément humain, moteur du développement.
Nos recommandations proposent entre autres, de protéger les femmes rurales artisanes, qui ne bénéficient d’aucun filet social et de les accompagner dans la création d’entreprises.
Nous recommandons également de valoriser leur savoir-faire en leur accordant une visibilité à travers la création d’une Web TV.
Samira Labidi