Le budget de la présidence de la République pour l’exercice 2019 a été adopté lundi soir avec 118 voix pour, 15 contre et une seule abstention.
Répondant aux questions des députés lors de la discussion du budget de la présidence de la République, le directeur du cabinet présidentiel, Salma Elloumi, a évoqué la visite attendue du Prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman, en Tunisie, mettant l’accent sur “les relations historiques tuniso-saoudiennes”.
“Indépendamment de celui qui est au pouvoir, ce sont les intérêts supérieurs des deux pays et des deux peuples frères qui sont au cœur des relations tuniso-saoudiennes”, a affirmé Salma Elloumi. “Le Prince héritier Mohammed Ben Salman est le bienvenu en Tunisie”, a-t-elle ajouté.
Sur la plainte déposée par le secrétaire général de Nidaa Tounes devant la justice militaire, contre le chef du gouvernement et ses collaborateurs, l’accusant de planifier un complot contre le président de la République, Salma Elloumi s’est contentée de répondre que “la présidence de la République n’a aucun lien avec cette affaire, et respecte l’indépendance de la justice. La Présidence n’a aucun commentaire à faire sur cette question jusqu’à ce qu’elle soit tranchée”.
Présentant le budget de la présidence de la République, Salma Elloumi a indiqué qu’il est estimé à 123,989 millions de dinars soit en augmentation de 15,4 millions de dinars par rapport au budget de 2018.
L’élaboration du budget, a-t-elle expliqué, a pris en compte l’impératif de maîtriser les équilibres financiers, de définir les priorités et de comprimer les dépenses. L’enveloppe consacrée aux activités du président de la République ne dépasse pas les 3,4% du budget global, a-t-elle dit.
Une enveloppe d’un montant de 3,6 millions de dinars est allouée aux institutions rattachées à la présidence de la République, a ajouté Salma Elloumi. Il s’agit de l’institution du Médiateur administratif, de l’Institut supérieur des études stratégiques (ITES) et du Haut Comité de Contrôle Administratif et Financier (HACCAF).
A ce sujet et en réponse à l’intervention du député Salem Labiadh (groupe démocrate), Salma Elloumi a démenti le fait que le Haut Comité de Contrôle Administratif et Financier ait obtenu du gouvernement britannique la somme de 15 millions de dinars.
Par ailleurs, Salma Elloumi a passé en revue les activités du président de la République durant 2018; s’agissant notamment de la garantie de la sécurité nationale, du soutien aux efforts de lutte contre le terrorisme et de la consolidation de la position de la Tunisie au double plan régional et international.
Cette action, a-t-elle souligné, s’est distinguée aussi par le renforcement de la diplomatie économique. Elle a cité pour ce faire la levée des restrictions de voyage vers la Tunisie de la part de plusieurs pays européens et asiatiques, la promotion de la destination Tunisie pour les études et la formation professionnelle en faveur de pays africains et la poursuite des efforts pour la conversion d’une partie de la dette tunisienne en projets d’investissement et de développement en particulier en faveur des régions intérieures.
Salma Elloumi a évoqué, en outre, les initiatives législatives et les projets de loi proposés par la présidence de la République dont le récent projet de loi sur l’égalité dans l’héritage qui a été approuvé vendredi dernier en Conseil des ministres. Elle a passé en revue aussi les activités menées par les institutions rattachées aux services de la présidence de la République.