Les travaux de l’assemblée générale constitutive du dialogue national ont démarré, mardi 27 novembre à Tunis, en présence du chef du gouvernement, Youssef Chahed, et des représentants des organisations nationales (Union générale tunisienne du travail, Union tunisienne de l’industrie du commerce et de l’artisanat, Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche).
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Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions du Contrat social signé le 14 janvier 2013 visant à garantir la stabilité politique, la cohésion sociale et la croissance économique.
Intervenant à cette occasion, Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’UGTT, a souligné que le Conseil national du dialogue social sera l’espace approprié pour renforcer le dialogue autour des priorités inscrites dans le Contrat social, notamment le développement économique et régional, les relations professionnelles, le travail décent, la formation professionnelle et la protection sociale ce qui permettra de concevoir un nouveau modèle de développement inclusif et participatif qui rompt avec le passé.
Il a ajouté que le Conseil national du dialogue social favorisera l’échange des informations, des études et des documents en toute transparence.
“Le dialogue sera renforcé à tous les niveaux (régional, sectoriel, local) et même au sein des entreprises dans l’objectif de garantir d’une part les principes de l’emploi décent et d’autre part, de promouvoir la compétitivité de l’entreprise”, a-t-il signalé.
Taboubi souligne l’engagement de la centrale syndicale à adhérer aux efforts nationaux de mise en œuvre des programmes de l’emploi décent en Tunisie (2017-2022) indiquant que l’esprit de responsabilité, la bonne intention et la confiance mutuelle sont les principales conditions pour garantir l’efficience et la réussite du dialogue social.
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Dans ce contexte, il a noté qu’il convient d’œuvrer à garantir les droits des travailleurs dans tous les secteurs essentiellement le secteur agricole et le secteur informel.
De son côté, Mohamed Trabelsi, ministre des Affaires sociales, dira que la création du Conseil national du dialogue social vise à développer le partenariat entre les trois parties de production dans l’élaboration des lois économiques, sociales et culturelles à la lumière des mutations et de la transition pour booster l’investissement et garantir les conditions d’un emploi décent.
Il a ajouté que cette nouvelle structure permettra de prévenir les conflits sociaux et de développer la législation sociale notamment en ce qui concerne les relations professionnelles, la protection sociale et la formation professionnelle.
Il a, en outre, signalé que l’institutionnalisation du dialogue social constitue l’un des fondements de la bonne gouvernance et de renforcement de la démocratie.
Dans son intervention, Mohamed Ali Diahi, directeur du bureau de l’Organisation internationale du travail (OIT) des pays du Maghreb, a souligné que le dialogue social est le seul moyen de garantir la paix sociale.
Selon lui, des études ont montré que les pays qui ont des institutions de dialogue et de négociations sociales stables et effectives ont plus de capacité à affronter les chocs extérieurs et à s’y adapter.
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Le Conseil national du dialogue social se compose de 35 membres représentant le gouvernement, 35 membres représentant l’organisation des travailleurs la plus représentative, 30 membres représentant l’organisation d’employeurs la plus représentative du secteur non agricole et 5 représentants de l’organisation d’employeurs la plus représentative du secteur agricole.