Le budget de la présidence du gouvernement pour l’exercice 2019 a été adopté mardi par 101 voix. Quinze députés ont voté contre et cinq autres se sont abstenus.
Le budget de la primature s’élève à 123,989 millions de dinars dont 117,6 MDT sont consacrés aux dépenses de gestion et 6,3 MDT pour les investissements.
En réponse aux députés, le ministre auprès du chef du gouvernement chargé des Grandes réformes, Taoufik Rajhi, a défendu les orientations du gouvernement au sujet des réformes opérées en lien avec les recommandations du Fonds monétaire international (FMI).
Selon lui, le FMI ne dicte pas de conditions au gouvernement. “C’est bien l’inverse car le gouvernement avait imposé, à plusieurs occasions, des points ayant trait au volet social, et ce en dépit de l’opposition du FMI”, a-t-il tenu à souligner.
Il a ajouté, dans le même contexte, que si le Front populaire ou le Courant démocratique étaient au pouvoir, ils auraient opté pour les mêmes options pour réduire le taux d’endettement du pays.
Le ministre a fait savoir que le non recours aux bailleurs de fonds ramènera le budget de l’Etat à 33 milliards de dinars au lieu de 40 actuellement. “Dans ce cas, le gouvernement serait contraint de ne pas consacrer des fonds pour les projets de développement”, a -t-il prévenu.
Rajhi a ajouté que le plan alternatif proposé par certains gouvernements de gauche dans plusieurs pays consistait à adopter une politique d’austérité et à réduire les salaires de 20 à 30%, soulignant que si cette mesure était appliquée dans la loi de finances 2018, le taux de croissance ne devrait pas dépasser 0,16% la prochaine année.
Au sujet des grandes réformes, le ministre a évoqué le nombre considérable de projets de lois adoptés dans ce domaine, citant à ce propos la loi sur la Banque centrale de Tunisie et la loi de finances, qui s’ajoutent aux principales mesures fiscales.