L’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (URICA) de Tunis a appelé la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) à ne pas couper l’électricité aux entreprises industrielles, en raison du non paiement de leurs dernières factures d’électricité, suite au refus des secteurs industriels de la décision de la hausse des tarifs de consommation de l’électricité et du gaz “prise unilatéralement” alors que la STEG n’a pas encore exprimé officiellement sa position.
L’URICA a expliqué, dans un communiqué publié mardi 27 novembre, qu’il faut attendre les résultats des négociations avec le ministère de l’Industrie et préserver l’activité normale des entreprises…
Cette demande a été formulée après la réunion des présidents et représentants des conseils sectoriels régionaux de l’industrie, de commerce, des services et de l’artisanat et l’échange des points de vue avec les structures de l’union régionale.
Il est à rappeler que l’UTICA et la CONECT ont contesté, le 22 novembre 2018, l’augmentation de plus de 45% des tarifs de l’électricité et du gaz adoptée par la STEG, laquelle n’a pas été annoncée explicitement au public et aux médias.
De même, huit unions régionales de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Sousse, Monastir, Sfax, Nabeul, Mahdia et Kairouan) ont décidé de boycotter le paiement des factures de l’électricité et du gaz et de prendre des mesures d’escalade.
La CONECT avait lancé, dans un communiqué, un appel urgent au gouvernement pour l’annulation immédiate de ces augmentations des tarifs et l’annonce rapide de cette mesure.
De même, l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) avait exprimé, lundi 26 novembre, son indignation et son refus de l’augmentation des tarifs de l’électricité, mettant en garde contre ses retombées sur les dispositifs de la production agricole et sur la productivité déjà détériorée des agriculteurs.
A rappeler que le secrétaire général de la Fédération générale de l’électricité et du gaz, relevant de l’UGTT, Abdelkader Jelassi, a affirmé, dans des déclarations aux médias, que la hausse des tarifs de consommation de l’électricité et du gaz est une décision gouvernementale qu’il a qualifiée d'”exorbitante”.