La première édition du Salon international des composants et pièces de rechange, qui se tient du 27 au 30 novembre 2018 au parc des expositions du Kram, a été inaugurée, mardi 27 courant, par le ministre de l’Industrie et des PME, Slim Feriani.
Organisé par la Société des foires internationales de Tunis en partenariat avec la Tunisian automotive Association (TAA) et le Centre technique des industries mécaniques et électriques (CETIME), le Salon est dédié aux industriels fabricants de composants et pièces de rechange de tous matériels roulants. Il est également ouvert aux constructeurs tunisiens qui disposent d’une chaîne de montage de véhicules et qui font l’intégration de composants produits localement.
Tunisia Automotive Association regroupe près de 90 exposants tunisiens et étrangers venus principalement de France, d’Italie et d’Allemagne. Plus de 5.000 visiteurs professionnels dont un nombre important du Maghreb, des pays arabes, d’Afrique et de chine y sont attendus.
Feriani a, à cette occasion, souligné l’importance du secteur des fabricants de composants et pièces de rechange qui compte près de 270 entreprises et emploie plus de 80 mille personnes. Sa production globale s’élève à 6,5 milliards de dinars et sa contribution au PIB s’élève à 6%. Ses exportations s’élèvent à près de 6 milliards de dinars, soit 15% des exportations totales du pays. Son taux d’intégration dépasse les 40%.
Le ministre de l’Industrie estime que cette manifestation permettra de promouvoir la Tunisie en tant que pôle industriel et technologique, mettant l’accent sur la nécessité pour les acteurs de ce secteur de suivre “la tendance électrique”, pour être en phase avec les évolutions internationales de cette industrie à grande valeur ajoutée.
De son côté, le président de la TAA, Nabhen Bouchaala, a indiqué que “ce Salon permettra de garantir une meilleure visibilité à la production nationale en matière de composants automobiles et constituera, au fil des années, un cadre d’échange et de partenariats entre les acteurs locaux et étrangers de ce secteur”.
Il a, en outre, évoqué le grand potentiel du secteur qui pourra atteindre, dans les 5 prochaines années, 10% du PIB et 120 mille emplois.
Bouchaala considère que la lenteur et la rigidité de l’administration tunisienne constituent la principale difficulté à laquelle les fabricants de composants automobiles sont confrontés, faisant savoir qu’un pacte est en cours d’élaboration par la TAA et le Conseil d’analyses économiques, et sera signé avec le ministère de tutelle dans les 3 mois à venir. Il vise à garantir une meilleure implication de l’administration dans le développement du secteur.
Wallyscar, un véhicule tunisien?
Pour sa part, Zied Guiga, co-fondateur du véhicule tunisien “Wallyscar”, a déclaré que “ce genre de salon constitue pour son entreprise une occasion de nouer des contacts d’affaires avec les fabricants nationaux et étrangers de composants automobiles et d’avoir une idée sur l’écosystème tunisien de l’automobile”.
Guiga a fait savoir que le taux d’intégration de Wallyscar se situe entre 57 et 58% selon les options. Les composants 100% conçus en Tunisie sont la carrosserie, le châssis, le réservoir, les amortisseurs, le câblage, les vitres, les batteries et la sellerie intérieure. Le moteur, la boîte de direction, le contour et le système de freinage sont toutefois importés.
Il a affirmé que son entreprise qui offre 60 emplois directs et 200 emplois indirects table sur une augmentation de sa capacité de production qui se situe actuellement à 650 à 750 véhicules par an à 3000 véhicules/an, moyennant un programme d’investissement d’environ 10 millions de dinars.
Elle vise aussi à intégrer plus de composants en Tunisie, à développer des nouveaux modèles et à exporter davantage, sachant que ses principaux marchés à l’export sont les pays du bassin méditerranéen, l’Amérique latine et les Caraïbes.