Le bloc de la Coalition nationale a déposé, vendredi 30 novembre, au bureau d’ordre de l’Assemblée des représentants du peuple une proposition de loi organisant le secteur du renseignement.
C’est ce qu’a indiqué la députée du bloc de la Coalition nationale, Leïla Chettaoui, au cours d’une conférence de presse tenue au Palais du Bardo.
Cette initiative législative, précise Chettaoui, a été motivée par la suspicion de collaboration de certains sécuritaires et militaires avec des parties étrangères, comme Sabeur Laajili et Imed Achour (accusés dans l’affaire de Chafik Jarraya).
Ces affaires n’auraient pas eu lieu si le secteur du renseignement était suffisamment organisé, a-t-elle estimé.
Rappelons que le gouvernement a décidé, en décembre 2016, lors d’un conseil ministériel restreint, de réorganiser l’appareil de renseignement national, et ce après l’assassinat de l’ingénieur tunisien Mohamed Zouari le 15 décembre 2016 à Sfax.
Le Centre national de renseignement, créé en vertu du décret gouvernemental n°71 en date du 19 janvier 2017, a pour mission d’effectuer des analyses ponctuelles et périodiques, de procéder à l’évaluation des dangers et menaces et d’élaborer des fiches de renseignement à remettre au chef du gouvernement et au président du conseil de la sécurité nationale.
Le centre fixe les choix stratégiques et les priorités en matière de renseignement et les soumet au conseil de sécurité nationale. Il élabore le plan national de renseignement et assure le suivi de son exécution.
De plus, le centre conçoit les visions relatives au développement du système de renseignement national et définit les besoins des appareils de renseignement en ressources humaines et techniques.
Le Conseil de sécurité nationale, réuni jeudi 29 novembre au Palais de Carthage, sous la présidence du chef de l’Etat, a examiné un projet de loi organique organisant le secteur du renseignement.