La détérioration des services de transport public, la corruption et l’absence de gouvernance dans le secteur ont été au centre des interventions des députés lors des débats du budget du ministère du Transport.
En effet, la députée Khaoula Ben Aicha a évoqué les “souffrances des voyageurs” à bord des lignes de Tunisair ou de la Société tunisienne de navigation en raison du retard, de l’absence d’informations et d’un service de qualité, ce qui est de nature à décourager les voyageurs, qu’ils soient parmi la communauté tunisienne à l’étranger ou les touristes”.
Safia Khalfi abondera dans le même sens, en évoquant l’absence d’un parc de transport adapté aux besoins des habitants du gouvernorat de Kasserine et les défaillance de transport scolaire.
La détérioration des services de transport ferroviaire sont “insupportables” d’autant que la SNCFT ne procède pas à la réparation des pannes, fustige le député Adnene Haji pointant du doigt la multiplication des accidents, la corruption et les projets de privatisation qui se trament derrière les défaillances.
Le député Abderraouf Chebbi a fait remarquer que des promesses données par le ministère auparavant n’ont pas été tenues, à l’instar de la création d’une ligne directe entre Hizoua et la capitale.
Hassouna Nasfi a mis l’accent sur la non exploitation des aéroports régionaux dont celui de Gabès, région privée de plusieurs projets dont une zone logistique.
De son côté, Zouhair Maghzaoui a souligné l’absence de vision dans la gestion du transport public, la non exploitation de l’aéroport de Tozeur, et les défaillances en matière de transport terrestre, s’interrogeant sur la disposition du gouvernement à développer le transport public et son souci de “préserver la dignité du Tunisien” en lui offrant des services de qualité.