“La situation générale du pays est alarmante en raison de la montée des tensions et la déception des citoyens dont les revendications essentiellement sociales et économiques restent insatisfaites”, a souligné, jeudi 6 décembre, Messaoud Romdhani, président du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).
Lors d’une conférence de presse tenue au siège du FTDES pour présenter le rapport du mois de novembre sur les mouvements sociaux, Romdhani a tenu l’élite politique pour responsable de cette crise et de la détérioration de la situation sociale et économique étant donné que les conflits, les tiraillements et les discours haineux ont dominé le paysage politique.
“Huit ans après la révolution, les aspirations des Tunisiens à une vie digne, à l’emploi et au développement n’ont pas été satisfaites et la violence et les tensions se sont amplifiées”, a-t-il regretté.
Selon lui, “les prochaines élections législatives et présidentielles de 2019 sont actuellement la principale préoccupation des politiciens qui ont négligé les préoccupations et les revendications des citoyens”.
Romdhani a indiqué que la grève générale observée dans la fonction publique le 22 novembre dernier, suivie du boycott des examens du premier trimestre dans plusieurs collèges et lycées secondaires au cours de cette semaine et l’éventuelle grève générale dans la fonction publique et dans le secteur public le 17 janvier prochain accentueront davantage les tensions sociales.