Le président de l’IACE, Taïeb Bayahi a plaidé vendredi, pour l’ouverture d’un dialogue entre le gouvernement, les représentants du secteur privé, des experts et des politiques sur la productivité et la réforme de la politique de change.
Lors de l’ouverture des 33èmes journées de l’entreprise (7 et 8 décembre 2018 à Sousse), il a souligné la nécessité pour le secteur privé de retrouver ses capacités d’emploi et de productivité qu’il a perdues à cause de la non application de la loi, de l’ampleur prise par l’économie parallèle, la contrebande et l’évasion fiscale.
Bayahi a, par ailleurs, soutenu que “les promesses non tenues des gouvernements successifs, ont été derrière la dépréciation du dinar qui a perdu plus de 43% de sa valeur en 7 ans”.
Il a affirmé que le thème retenu par cette édition des Journées, à savoir ” L’entreprise et les réformes de rupture”, vise à sensibiliser les politiques quant à l’importance de respecter leurs programmes électoraux futurs, notamment ceux relatifs aux réformes économiques “.
Il a, en outre, évoqué la détérioration des réserves en devises qui se situent à 77 jours d’importation, l’aggravation de l’endettement des entreprises et le creusement du déficit de la balance commerciale ayant dépassé les 17 milliards de dinars.
Bayahi a aussi, indiqué que le panel relatif au code du travail, à la productivité et à la restructuration des entreprises sera l’occasion d’aborder deux sujets importants à savoir ” la réforme du marché du travail “, et ” l’emploi et les métiers d’avenir “. Ces thèmes reflètent, selon lui, la réelle volonté de toutes les parties d’instaurer une bonne gouvernance et un climat favorable aux IDE et d’en finir avec la rigidité réglementaire qui a longtemps bloqué l’investissement.
Il est à noter que les 33èmes journées de l’entreprise enregistrent la participation de plus de 800 participants, dont des représentants de la BEI et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).