Le coordinateur des 33èmes journées de l’entreprise, Slim Zghal, a indiqué vendredi, que “la marge des réformes se rétrécit chaque jour davantage”, estimant qu’il “aurait été possible d’éviter une telle détérioration des indicateurs économiques, si nous avions engagé plus tôt les réformes “.
Dans une déclaration, l’agence TAP, en marge de ces journées qui se tiennent les 7 et 8 décembre 2018 à Sousse, il a souligné la nécessité ” d’accélérer la mise en place de solutions radicales et fortes et d’en finir avec la logique des réformettes. Les réformes doivent concerner la politique monétaire, le marché du travail, la fiscalité…surtout face à la régression des classements internationaux de la Tunisie, en ce qui concerne l’investissement et la création des richesses et la détérioration du pouvoir d’achat et de la productivité”.
Zghal a, par ailleurs, fait remarquer que ” l’économie parallèle agissant en dehors du circuit bancaire et ne payant pas les impôts, s’accapare la grande part des devises, entrave les perspectives d’emploi structuré et impacte négativement, la valeur du dinar “.
D’ailleurs, “les raisons derrière la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens sont principalement l’économie parallèle, la contrebande, l’évasion fiscale et l’absence de mesures à même de soutenir l’entreprise”, a t-il relevé.
Et de poursuivre “la réforme doit tout d’abord s’opérer au niveau des mentalités, en reconsidérant le rôle de l’entreprise en tant qu’acteur de développement, source de richesse, d’emploi et de recettes fiscales “.
“Si les revendications sociales relatives aux augmentations salariales sont nécessaires, elles doivent aller de pair avec une augmentation de la productivité”, a t-il conclu.