La Sonede est déficitaire depuis l’année 2008. Son déficit a atteint à fin 2017, environ 39 millions de dinars (MD) – soit des pertes cumulées de plus de 250 millions de dinars – et il sera encore plus lourd en 2018, a indiqué Ali Labidi, directeur central comptable et financier de la Sonede, vendredi, dans une déclaration à l’agence TAP.
Le responsable a estimé que “ce déficit est du, essentiellement, à la vente de l’eau à perte, dans la mesure où le coût de production de l’eau dépasse le prix proposé à la vente au grand public. La perte est estimée à 180 millimes/m3”.
Dans ce même contexte, il a fait savoir que, “dans le gouvernorat de Gafsa, la Sonede acquiert de l’eau dessalée auprès du Groupe Chimique de Tunisie, (en raison de la pénurie d’eau dans cette région) à 1500 millimes/m3 et elle le revend au citoyen à 200 millimes/m3, ce qui représente une perte lourde à la société “.
Labidi a affirmé, aussi, que la Sonede ne bénéficie d’aucune prime d’exploitation de la part de l’Etat pour compenser ces pertes.
Pour ce qui est de la hausse de la tarification de l’eau, le responsable a fait savoir que pour ce faire, la Sonede doit présenter une proposition au ministère de tutelle (ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche), et c’est à lui de trancher.
Toutefois, il a estimé que l’augmentation de la tarification de l’eau est “une décision délicate”, surtout avec la dégradation du pouvoir d’achat du citoyen, ce qui peut nécessiter sa soumission à un conseil des ministres, comme c’était le cas auparavant.