La caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) entamera, vers la fin de la semaine prochaine, la distribution des médicaments dans les pharmacies des établissements publics, a annoncé vendredi, le ministre des Affaires Sociales Mohamed Trabelsi.
Cette décision sera appliquée si jamais les pharmaciens persistent dans leur refus de fournir les médicaments aux assurés sociaux, a-t-il souligné dans une déclaration à la TAP, en marge d’un atelier tenu à Tunis sur la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté.
Il a précisé que cette décision vise à préserver les droits des malades et des assurés sociaux, ajoutant que l’article 13 de la loi sur la caisse d’assurance maladie qui accorde au ministre les prérogatives de prendre des mesures exceptionnelles garantissant l’acheminement des médicaments vers ses bénéficiaires.
Le ministre a fait savoir que la séance de négociation entre le gouvernement et le syndicat n’a abouti à aucun accord, qualifiant d'”unilatérale “la décision du syndicat tunisien des pharmaciens de suspendre la convention sectorielle”.
D’autre part, le syndicat tunisien des pharmaciens d’officine de Tunisie s’est dit étonné, dans un communiqué publié vendredi, de l’obstination de la CNAM à appliquer encore la convention qui la lie avec les pharmaciens alors qu’elle a expiré.
En agissant de la sorte, la CNAM se met dans une situation “illégale”, a estimé le syndicat, soulignant que cette situation ne permettra pas aux pharmaciens d’être remboursés.
Il a, par ailleurs, souligné qu’il reste attaché au dialogue, ajoutant toutefois qu’il ne restera pas “les bras croisés” si le ministère recourra à des mesures “unilatérales” qui menacent le secteur.
Le syndicat a rappelé qu’il a adressé une correspondance à la caisse et au ministère, huit mois avant l’expiration de la convention afin de trouver une solution, sauf que, selon lui, les deux parties n’ont pas fait preuve de sérieux face aux revendications des pharmaciens.
Le bureau national du syndicat tunisien des Pharmaciens d’Officine de Tunisie avait décidé en juin dernier de ne pas renouveler la convention sectorielle avec la caisse nationale d’assurance maladie qui a pris fin le 20 octobre dernier, en raison du grand retard enregistré dans le remboursement de leurs activités.