A un jour seulement, de la fin de la première semaine des négociations, dans le cadre 24ème sommet sur le climat COP 24, la question de la finance climat demeure sans réponse, en l’absence de consensus entre entre les pays développés, en voie de développement et les pays pauvres, alors que des textes clairs doivent êtres soumis aux décideurs.
La Tunisie négocie dans le cadre de trois groupes le groupe de 77 Etats et de la Chine (G77 et la Chine), le groupe Afrique (54) et le groupe des Etats arabes (22 Etats). Ses négociateurs sont actifs dans trois groupes de négociations sur trois principales questions en l’occurrence “l’adaptation aux changements climatiques, la transparence, et la lutte contre les émissions du gaz à effet de serre, lesquelles constituent les trois principaux axes de la contribution nationale de la Tunisie, déclare Zouheir Hlaoui, qui représente la société civile au sein de la délégation tunisienne.
” Les grandes lignes des textes relatifs aux financements de la lutte contre les changements climatiques devraient être prêtes samedi, pour les transmettre aux responsables de haut niveau et ministres attendus lundi, 10 décembre 2018, à Katowice en Pologne, en vue d’entamer une nouvelle semaine des négociations et aboutir à des mesures opérationnelles permettant l’application de l’accord de Paris. Toutefois, peu de chose ont été faite, et les questions des financements et de la gouvernance demeurent toujours bloquées.
Le groupe arabe, dont l’Arabie saoudite et l’Egypte sont les porte-paroles, (sans vote ou accord à l’unanimité), s’est opposé à l’idée d’associer les organisations non gouvernementales (ONG) et les entreprises au rapport international sur les émissions. Il a également rejeté la participation des experts aux travaux de l’Instance gouvernementale internationale chargée des changements climatiques, selon un négociateurs arabe qui a requis l’anonymat.
Le groupe africain a demandé de son côté d’aboutir à un accord sur le financement et d’opter pour la souplesse en ce qui concerne la transparence dans la gestion des fonds.
Ainsi, les pays développés continuent à argumenter et revendiquer la généralisation de la responsabilité du financement à tous les Etats, alors que les groupes arabe et d’Afrique se présentent toujours en victime.