“L’identifiant unique et la refonte du système national de gestion de l’état civil, deux grands projets dans le domaine des TIC ont été lancés, il y a deux jours, en partenariat entre le ministère des technologies de la communication et de l’économie numérique et la BAD, a indiqué dimanche, Ahmed Chabchoub, directeur au ministère des Technologies de l’information.
Intervenant dans le cadre d’une rencontre, organisée au siège de l’UTICA, par la Jeune Chambre Economique de Tunis, sur le thème ” Africa IT, l’Afrique autrement”, Chabchoub a précisé que ces deux projets portent sur la mise en place de l’identité numérique, basée sur un identifiant unique qui permet aux personnes physiques et morales d’accéder aux services administratifs en ligne et le lancement de l’initiative de la transformation de l’état civil.
La refonte du système national de gestion de l’état civil a pour objectif de concrétiser la vision d’une administration moderne au service des citoyens, à travers un système d’état civil efficace et optimisé.
Le projet vise le développement d’une solution logicielle clé en main, dont le bénéficiaire final est le Ministère des Affaires Locales et de l’Environnement, pour la conception et la réalisation du nouveau système national de gestion de l’état civil.
Chabchoub a précisé que ces deux projets visent à appuyer la mise en œuvre du plan national stratégique ” Tunisie Digitale 2020 “, dont la finalité est de positionner la Tunisie en tant que référence internationale et africaine du développement numérique. ” En s’ouvrant davantage sur le continent africain, nous cibleront plus d’un milliard de consommateurs au lieu de 11 millions utilisateurs tunisiens “.
De son côté, Rym Jarou, présidente de l’initiative Smart Tunisia (ST), a rappelé que la ST est l’un des piliers du plan national stratégique ” Tunisie Digitale 2020 “, dans la mesure où elle est vouée à promouvoir la création d’emplois, à travers l’impulsion de l’investissement dans le secteur numérique.
Dans ce cadre, elle a noté que la Tunisie se veut ” un grand réservoir de jeunes talents dans les métiers numériques, notamment dans l’ingénierie et l’informatique, mais aussi dans d’autres activités comme les finances, le droit… “.
Mettant l’accent sur la nouvelle loi “Start-up Act”, elle a affirmé que ce nouveau texte juridique permettra d’encourager les jeunes tunisiens et africains à se lancer dans l’initiative privée et à monter leurs propres projets à vocation technologique.
” L’opportunité est là, surtout avec la digitalisation de tous les secteurs d’activité. Il faut juste savoir la saisir et opter pour le renforcement des partenariats africo-africains, pour l’intérêt de l’ensemble des pays du continent “, a-t-elle souligné.
A noter que la BAD avait signé, en décembre 2017, un accord pour le financement de plusieurs projets dans le cadre du Plan National Stratégique-Tunisie Digitale 2020, d’un montant de 71 millions d’euros (l’équivalent de 240 millions de dinars).