La proposition du ministre des Finances, Ridha Chelghoum, d’introduire de nouveaux articles dans le projet de la loi de finances pour l’année 2019 (PLF 2019) fait polémique auprès de la commission des conciliations, avant la tenue, lundi, d’une séance plénière consacrée au débat et à l’adoption du projet de la loi de finances 2019 (PLF 2019).
Un article supplémentaire portant la réduction des tarifs douaniers de 30 à 15% a été rejeté par les députés, surtout pas ceux des partis d’opposition.
La députée Samia Abbou a souligné que l’adoption de cet article est de l’ordre de l’impossible, menaçant de monter l’opinion publique contre le gouvernement.
De son côté le député Tarek Ftiti considère que l’adoption de cet article ne servira que les intérêts de l’importateur, mais encore il constitue un danger pour les entreprises tunisiennes.
Il a rappelé que le même article a été rejeté par la commission des finances relevant de l’ARP lors de l’examen du PLF 2019, avant sa soumission à l’examen en plénière. Toutefois, le gouvernement oeuvre à le faire passer avec le soutien de la Coalition nationale.
Les députés ont également refusé, à l’exception du bloc de la Coalition nationale, la proposition du gouvernement relative à la prorogation d’une année supplémentaire la mise en application de la mesure portant l’augmentation de la TVA de 25 à 35% sur les grandes surfaces commerciales et les importateurs des véhicules qui entrera en vigueur à partir du mois de janvier 2019. Le gouvernement a argumenté cette proposition par l’encouragement à l’investissement.
Le député Ahmed Seddik a qualifié l’article de “catastrophique”, au vu de la soumission du gouvernement à la pression de la coalition nationale qui ne répond qu’aux tendances de participants au projet de Youssef Chahed. Il estime que le report de la soumission des grandes surfaces et des importateurs de voiture à cet impôt de 35% est une perte de ressources pour le gouvernement.