Une rencontre de réflexion organisée conjointement par l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) et l’Union régionale du Travail de Ben Arous, s’est tenue lundi 10 décembre au siège l’union sur “le rôle des syndicats dans la lutte contre la corruption”, en présence des représentants des syndicats de base de la région, de plusieurs acteurs de la société civile et d’experts dans le domaine.

La rencontre qui s’inscrit dans le cadre du “développement des compétences syndicales en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption”, a abordé le thème de la responsabilité syndicale dans la lutte contre la propagation du fléau de la corruption et les rôles auxquels peuvent se prévaloir les structures de l’UGTT dans la sensibilisation de l’importance de cet effort et la vulgarisation des législations et des lois à cet effet.

“L’UGTT, eu égard à son rôle national dont témoignent les étapes historiques et en continuité avec ce processus, s’engage aujourd’hui dans cette bataille contre la corruption et les corrompus, pour renforcer les constantes de l’Etat démocratique, à travers la consécration des principes de transparence, de bonne gouvernance, et la rupture avec toutes les formes de corruption qui représente un danger réel pour la pérennité de l’Etat”, a déclaré le président de l’inlucc, Chawki Tabib.

Tabib a estimé également que l’économie parallèle qui a atteint les 52 pour cent, est un indicateur alarmant sur la propagation de ce fléau et sur son danger potentiel, étant donné que les critères internationaux et les bureaux d’études s’accordent à dire qu’en cas de dépassement des 25 pour cent, cela veut dire qu’il existe un risque réel de l’implication des appareils de l’Etat dans ce type d’économie.

“Cette situation exige un effort commun pour l’instauration d’une culture nouvelle qui rompt radicalement avec le système de corruption et consacre concrètement des mécanismes de suivi, de contrôle, de jugement et de non-sélectivité”, a-t-il encore ajouté.

De son côté, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Samir Cheffi, a précisé que cette rencontre est l’aboutissement d’un plan d’action conjoint entre l’Inlucc et l’UGTT pour la lutte contre la corruption partant du principe que la consécration de la justice sociale passe inévitablement par une garantie de la justice sociale, la lutte contre le phénomène de l’évasion fiscale, l’instauration des principe de transparence et d’intégrité et la consécration de la valeur du travail”.

“Il n’y a pas d’immunité syndicale pour les corrompus, d’autant plus que les principes sur lesquels s’est fondée la centrale syndicale sont en contradiction avec ce genre de comportement et de pratique. Le syndicaliste doit être un exemple d’intégrité, de bonne gestion et doit veiller sur les institutions de l’Etat pour garantir sa pérennité et sa continuité”, a insisté Samir Cheffi.