L’exposition WING, dédiée aux produits de terroir et aux arts de la table qui a ouvert ses portes mardi, se veut une plateforme pour mettre en valeur le patrimoine culinaire des différentes régions de la Tunisie. C’est ce qu’a déclaré Leila Belkhiria Jaber, présidente de la Chambre nationale des femmes chefs d’entreprise (CNFCE).
Elle précise que “la manifestation, qui se déroulera pendant deux jours, réunira 80 exposantes ayant obtenu plusieurs médailles (or, argent et bronze) dans le domaine du patrimoine alimentaire et artisanal”.
“Il y a une réelle volonté de faire revivre le patrimoine tunisien, d’accueillir et de présenter aux visiteurs ; en l’occurrence les différentes ambassades présentes à Tunis, les organismes internationaux, ainsi que le grand public, les produits locaux et les spécificités de la table tunisienne”, a-t-elle encore fait savoir.
Pour le chef tunisien Foued Frini, spécialisé dans la cuisine tunisienne traditionnelle, grâce à sa valeur ajoutée, la cuisine tunisienne peut constituer un vecteur de promotion du tourisme.
“Les plats typiquement tunisiens qui sont toujours liés aux fêtes locales, devraient être présentés à tout moment”, a-t-il précisé.
Et d’ajouter que les étrangers manifestent parfois beaucoup plus d’intérêts à l’égard de notre riche patrimoine culinaire, que nos compatriotes.
Il a dans ce cadre appelé à mettre en exergue les plats tunisiens toujours méconnus comme le couscous borzguen qui est un plat typique de la région du Kef, ainsi que le berkoukech, plat traditionnel à base de pâtes en forme de gros grains de couscous, de légumes de saison et de viande.
Frini a également exprimé sa consternation en voyant beaucoup de recettes typiquement tunisiennes “volées” par d’autres pays, appelant à l’impératif d’archiver le patrimoine alimentaire tunisien afin de le protéger.
“L’harissa tunisienne, désormais inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO, ne peut appartenir à aucun autre pays”, a-t-il indiqué.