Les instances de régulation audiovisuelle de Tunisie, de France et de Belgique se sont lancées, officiellement, jeudi 13 décembre, dans un projet de jumelage, financé par l’Union européenne à hauteur de 800 millions d’euros.
Il s’agit d’un projet de collaboration d’envergure entre la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA, Tunisie), l’Institut national de l’audiovisuel français (INA) et le Conseil supérieur de l’audiovisuel belge (CSA), a souligné à Tunis le ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et des droits de l’Homme, Mohamed Fadhel ben Mahfoudh lors de la cérémonie du lancement.
D’une durée de 21 mois (jusqu’en juin 2020), ce projet de jumelage vise à consolider les capacités intentionnelles de la HAICA à développer son expertise et, par la même, à améliorer ses modes d’action pour réguler au mieux le paysage audiovisuel national.
Selon Nouri Lajmi, président de la HAICA, près de 300 jours d’expertise et d’échange à Tunis sont prévus dans le cadre de ce projet. Ces rencontres seront appuyées par la coopération continue d’un conseiller résident de jumelage et par la préparation et le suivi du programme à Bruxelles et à Paris. A cela s’ajoutent les visites d’études des membres du Conseil de la HAICA au Conseil supérieur de l’audiovisuel belge.
“Ce jumelage est un vrai acquis pour la HAICA et la régulation en Tunisie”, s’est félicité Lajmi.
Pour patrice Bergamini, ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, cinq axes vont structurer les missions de jumelage, avec pour objectif le partage des meilleures pratiques de la HAICA, du CSA belge et de l’INA.
A ce propos, il a cité la partie prospective, la mise au point de mécanismes techniques et méthodologiques de monitoring, la finalisation de la mise en place du centre d’études et de recherche de la HAICA, le développement des moyens techniques pour l’archivage audiovisuel et l’appui à la communication interne et externe de la HAICA.
Créée le 3 mai 2013, en vertu du décret-loi 2011-116, la HAICA a été exclusivement investie dans l’organisation du secteur audiovisuel et dans son organisation.
Selon la loi, l’Instance de régulation a pour mission de garantir la liberté d’expression et le pluralisme d’idées et d’opinions pour toutes les radios et les chaînes de télévision.