Le député Ahmed Seddik, président du bloc Front populaire à l’Assemblée des représentants du peuple, a indiqué que son groupe ainsi que d’autres sont en train de préparer des recours contre certains articles de la loi de finances de 2019.
Lors d’un point organisé jeudi 13 décembre au Palais du Bardo, pour apporter un éclairage sur la position du FP au sujet de la loi de finances 2019, Seddik a réaffirmé le rejet du Front de cette loi, précisant que “son bloc va participer à tous les recours qui seront déposés contre des articles de la nouvelle loi de finances, que ce soit de la part du FP ou d’autres groupes parlementaires”.
Cette loi, a-t-il souligné, a été “spécialement élaborée par la catégorie des personnes influentes, qui va financer les campagnes électorales”.
Selon le président du bloc FP, il s’agit d’une “loi injuste pour le peuple tunisien, qui est de nature à augmenter la pression sur les salariés et les citoyens à faible revenu”.
Par cette loi, le gouvernement tient à protéger les intérêts d’une minorité et de porter atteinte aux intérêts du peuple. “Cela dénote d’une volonté de séduire les donateurs et d’attirer le plus grand nombre possible de bailleurs de fonds”, a-t-il dit, citant l’article relatif au report de l’augmentation des taxes pour les grandes surfaces et le fait de refuser toutes les propositions faites pour financer les fonds sociaux.
Seddik estime, par ailleurs, que la nouvelle loi de finances ne comporte aucune mesure sérieuse pour mettre un terme à l’inflation, au déficit commercial et à l’importation anarchique.