La première édition des “Fenêtres sur le cinéma de Tunisie” qui a démarré le 10 décembre, a été clôturée jeudi soir au siège de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), à Paris.
Trois longs-métrages ont été projetés lors de la dernière soirée ” La belle et la meute ” de Kaouther Ben Hania, ” Benzine ” de Sarra Abidi et ” Demain dès l’aube ” de Lotfi Ben Achour.
Considérée par les cinéastes comme un événement réussi, cette première édition a enregistré des lacunes, essentiellement, au niveau des conditions de projection des films.
Le réalisateur Ridha Behi a estimé, dans une déclaration à l’agence Tap que ” c’est un pas important pour le cinéma tunisien “. L’organisation d’une telle manifestation à la capitale française répond à un besoin de la communauté tunisienne et maghrébine installée en France, selon le cinéaste qui soulève l’aspect technique. ” Il faut veiller lors des prochaines éditions à ce point important “, appelle Ridha Behi tout en suggérant aux organisateurs de projeter les films dans une salle de cinéma ouverte au public.
De son côté, le cinéaste Lotfi Achour, a estimé que l’événement est bien réussi d’autant plus qu’il a été monté dans un laps de temps court. Et d’ajouter ” Je pense que ce type de rendez-vous qui sera annuel, pourrait être un levier pour présenter des films qui n’ont pas les possibilités de sortir dans le réseau commercial français “.
Le réalisateur a estimé par ailleurs, que les longs métrages sélectionnés lors de la première édition des Fenêtres du cinéma de Tunisie reflètent assez bien la diversité des écritures et des univers artistiques du cinéma tunisien des dix dernières années.
Le cinéaste Nidhal Chatta, a appelé à ne pas restreindre cet événement à la ville de Paris uniquement. Il faudrait le faire sortir à un public plus large, d’autant plus que les spectateurs présents en cette première édition sont majoritairement Tunisiens ou Franco-tunisiens, selon le réalisateur. ” Cela aiderait les cinéastes à faire connaître leurs films à défaut de pouvoir les distribuer dans les salles de cinéma “, a signalé Nidhal Chatta tout en estimant qu’il faudrait prévoir une stratégie de communication pour mieux drainer les spectateurs de différentes origines.
La première édition des Fenêtres du cinéma de Tunisie organisée, du 10 au 13 décembre à Paris, par la délégation permanente de la Tunisie à l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la culture et les sciences (Unesco) en partenariat avec le ministère des Affaires culturelles, le Centre national du cinéma et de l’image (Cnci) et l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) sera un rendez-vous cinématographique annuel à Paris. Au total dix longs-métrages ont été projetés lors de cette édition.
” La prochaine édition sera consacrée aux documentaires et aux longs-métrages “, a annoncé l’ambassadeur délégué permanent de la Tunisie auprès de l’Unesco tout en indiquant que le thème de la table ronde sera ” Venir tourner en Tunisie “.
De son côté, la directrice du Centre national du cinéma et de l’image (Cnci) Chiraz Lâatiri, a indiqué que le Centre œuvrera à rapprocher davantage le cinéma tunisien du public parisien à travers l’organisation des cycles de projection.
Le ministre du Tourisme et de l’artisanat, René Trabelsi a assisté à la cérémonie de clôture de la première édition des Fenêtres du cinéma de Tunisie.