La plupart des députés ont insisté, lors d’une plénière, démarrée vendredi, sur la nécessité d’adapter les prix de vente des voitures populaires au pouvoir d’achat des citoyens de la classe moyenne.
Ils ont plaidé pour une loi portant sur la mise en place d’un régime fiscal spécifique aux voitures populaires, dont la puissance ne dépasse pas les quatre chevaux, lequel régime permettra à la classe moyenne de bénéficier d’un avantage fiscal.
Le député Slim Besbès a précisé que les prix actuels de vente des voitures populaires, qui ne dépassent pas les 30 mille dinars malgré le régime préférentiel dont elles bénéficient, ne son pas adaptées à la capacité de la classe moyenne pour l’acquisition de ce type de voitures, vu la détérioration du dinar due à l’importation des voitures en devises.
Il a ajouté que lors de l’institution d’une mesure concernant la voiture populaire, le prix de ce type de voitures s’élevait à près de 7 mille dinars et permettait aux différentes catégories sociales médianes dont le revenu annuel du salarié ne dépasse pas 5 mille dinars de bénéficier de cette mesure fiscale.
Le député a insisté sur l’obligation de cerner la catégorie sociale ciblée par ladite loi, pour accorder cet avantage à chaque famille appartenant à la classe moyenne (les deux conjoints) dont le revenu familial annuel net égal à 10 fois le salaire minimum garanti (SMIG), sans se contenter seulement du décompte du revenu individuel du conjoint bénéficiaire.
Le député Haykel Belgacem a exprimé son inquiétude au sujet de l’exploitation de cet avantage fiscal et son orientation vers les non ayants-droits surtout les concessionnaires et, par conséquent, cet avantage devient l’apanage d’une petite couche sociale parmi les familles appartenant à la classe moyenne.
La députée Samia Abou a appelé à la nécessité de réserver des avantages fiscaux aux industriels et producteurs en vue de réduire le déficit de la balance commerciale et “l’entrée de devises”, considérant que cette mesure encourage les citoyens à s’affluer sur l’acquisition des voitures populaires et par conséquent les importer en devises et contribuer du coup à l’inflation.
Le projet de ladite loi consiste à modifier la loi n°103 datant du 23 décembre 2002, à travers l’application de la réduction fiscale sur les voitures touristiques vendues aux personnes morales dont le revenu annuel net ne dépasse pas 10 fois le salaire minimum garanti (SMIG), et ce dans la limite d’une seule voiture pour chaque famille.