La Chambre syndicale nationale des chaînes de magasins d’habillement a exprimé son inquiétude à propos de la nouvelle mesure votée dans la loi de finances 2019, visant à augmenter, de 25% à 35%, l’impôt sur les sociétés des entreprises exploitant des franchises, a indiqué la chambre dans un communiqué publié vendredi à Tunis.
La Chambre a appelé les pouvoirs publics “à prendre les vraies mesures, celles qui protègent les opérateurs de l’économie formelle, endiguent le fléau de la contrebande et soutiennent les exportations textiles, à travers le rapprochement avec les franchises, qui constituent une formidable opportunité pour l’industrie textile et non pas une menace”.
“Nous jugeons que cette mesure se voulant protectionniste de l’économie tunisienne, est à la fois injuste, inefficace, et dangereuse pour les entreprises opérant dans le secteur mais également pour les finances de l’Etat et le pouvoir d’achat des Tunisiens”, souligne la Chambre.
Pour les professionnels la longue série de décisions prises par le passé (rallongement des procédures administratives) résultent d’erreurs de jugement et de manque de vision.
“Sinon, comment peut-on soumettre des entreprises opérant dans le même secteur d’activité à des taux d’imposition différents (enseignes locales souvent importatrices et importateurs non franchisés à 25% et franchisés à 35%”, souligne la Chambre.
La balance commerciale du textile-habillement est excédentaire de plus de deux milliards de dinars annuellement, d’autant plus que 90% de l’industrie textile est destinée à l’export.
Près de 75% du déficit de la balance commerciale provient de la facture énergétique, souligne encore la Chambre. Les franchises créent de nouveaux points de vente et de l’emploi, payent des impôts et font travailler une multitude de secteurs, tels que l’immobilier et les différents corps de métiers de la construction et l’aménagement.