Le coup d’envoi de l’expérience de recharge artificielle des nappes du barrage Sidi Saâd de près de 10 millions de m3 a été donné vendredi 14 courant à Kairouan, a annoncé le secrétaire d’Etat chargé des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdallah Rabhi.
En marge d’une visite de terrain effectuée dans la région pour s’enquérir du projet de l’interconnexion du barrage Sidi Saâd à celui de Houereb sur une distance de 25 km, Rabhi a indiqué que cette expérience s’inscrit dans le cadre du Programme national de stockage des eaux et de gestion des réserves en eaux.
Il s’agit en outre de rationaliser la gestion en période de sécheresse.
Le programme concerne 6 gouvernorats (Ben Arous, Kairouan, Nabeul, Gafsa, Zaghouan et Kasserine), a souligné le secrétaire d’Etat, ajoutant que le gouvernorat de Kairouan a accaparé la part la plus importante de ce programme national visant l’alimentation artificielle des nappes phréatiques de 60 millions de m3 dans les gouvernorats précités.
En ce qui concerne le projet de mobilisation de l’excédent des eaux de l’extrême nord vers le centre, le responsable a fait savoir que la première étude a permis de limiter l’excédent aux alentours de 1 milliard de mètres cubes dont les habitants pourraient en bénéficier, ajoutant que le bureau d’études a démarré la réalisation d’une deuxième qui couvre le volet faisabilité.
Il a précisé que le projet de l’interconnexion du barrage Sidi Saâd à celui de Houereb constitue une partie du projet de drainage de l’excédent des eaux du nord extrême vers le centre.
Actuellement les travaux ont avancé à 54% et leur coût s’élève à 30 MDT, avec pour première phase, l’alimentation artificielle de la nappe phréatique dans la région, en attendant l’étape de la mobilisation des eaux de l’extrême nord.