Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) estime que l’approche juridique n’est pas suffisante pour lutter contre les formes de discrimination raciale et les agressions exercées à l’encontre des migrants en Tunisie.
Le FTDES plaide en faveur d’une approche culturelle et de développement pour faciliter l’intégration de cette catégorie dans la société tunisienne.
Lors d’une conférence de presse organisée, mardi 18 décembre à Tunis, à l’occasion de la Journée internationale des migrants fêtée le 18 décembre de chaque année, le chargé de l’information du Forum, Romdhan Ben Amor a relevé que la loi sur la lutte contre la discrimination raciale adoptée en octobre dernier par le parlement manque de mécanismes nécessaires qui recensent réellement les formes des agressions commises.
Il a souligné que la célébration de la journée internationale des migrants est une occasion pour faire le point sur la stratégie nationale de la migration élaborée il y’a deux ans, d’autant que le FTDES, a-t-il dit, a déjà critiqué cette stratégie pour qu’elle soit en adéquation avec les normes internationales notamment en matière des droits de l’Homme et des migrants.
Ben Amor a, à cet égard, jugé indispensable de faciliter l’intégration des migrants notamment à travers l’allègement des procédures légales d’obtention d’une carte de séjour et de leur garantir les droits à la santé, à l’éducation et à l’enseignement.
Lors de cette conférence de presse à laquelle a pris par un groupe d’étudiants africains et des migrants du Camp de Choucha, Ben Amor a fait observer que cette catégorie est, souvent, victime d’exploitation économique et de traite.
Concernant la situation des africains du camp de Choucha, il a fait savoir qu’ils sont actuellement hébergés à la maison de jeunesse de la Marsa, ajoutant que leur situation est difficile puisqu’ils ont un accès difficile aux services de base.
Cette conférence de presse a été organisée par le FTDES en collaboration avec l’Association pour le leadership et le Développement en Afrique (ALDA), le réseau Watch the Med – Alarmphone et le réseau Euromed droits.