L’artisanat tunisien n’est pas en voie de disparition, il évolue lentement mais sûrement, estime le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, René Trabelsi.
Dans une déclaration à l’Agence TAP, en marge d’une visite à la 7ème édition de la Foire nationale du tapis et des tissages traditionnels (14 au 23 décembre 2018 au parc des expositions du Kram), Trabelsi a indiqué que l’écoulement du produit, la formation de la main-d’œuvre qualifiée et la matière première constituent les principales entraves au développement de ce secteur.
“Dans plusieurs régions du pays, les Médinas regorgent de belles créations qui ne trouvent pas preneur, et notre objectif est d’aider les artisans à surmonter les problèmes et à trouver des solutions pour vendre et même exporter leurs produits”, a indiqué le ministre.
Evoquant le problème de l’importation anarchique des produits typiquement tunisiens comme la Chachia et la cage de Sidi Bou Saïd, Trabelsi a appelé à la nécessité de protéger ce patrimoine contre la concurrence déloyale à travers le recours à la surtaxation et la promulgation de lois interdisant toute importation de produits contrefaits.
Au sujet de l’évolution du secteur touristique, le ministre a mis l’accent sur la nécessité de reconquérir les marchés classiques, comme le marché Français.
“Au cours de ma visite à Paris (du 13 au 17 décembre), j’ai eu plusieurs rencontres avec les grands professionnels du secteur et la presse spécialisée”, a-t-il indiqué, ajoutant que l’objectif pour 2019 est d’accueillir 1,4 million de touristes, contre 800.000 touristes français cette année, outre la conquête de nouveaux marchés dont la Chine, les pays du Golfe, les marchés africains et coréen.