“Les licences de la nouvelle technologie 5G seront probablement lancées en 2021, avec la possibilité d’échelonner leur paiement, afin de permettre aux opérateurs d’exploiter cette technologie et la mettre au service du citoyen”. C’est en tout ce qu’a souligné jeudi 20 décembre à Tunis Anouar Maarouf, ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique.
S’exprimant à l’ouverture du 2ème workshop sur la 5G et innovation, organisé par l’Agence nationale des fréquences, Maarouf estime que cette nouvelle technologie créera une grande révolution en Tunisie et sera un vecteur essentiel pour garantir l’internet à très haut débit, jusqu’à 10 Gb/s, outre les autres usages technologiques.
Au plan international, selon des estimations, la 5G pourrait apporter 11.300 milliards d’euros, à l’économie mondiale en 2035, a t-il précisé.
“Pour cela, il convient de bien se préparer à cette nouvelle phase notamment au niveau des fréquences sans lesquelles il n’y aura pas de 5G. Il existe un terrain propice à l’innovation et à l’investissement en Tunisie notamment après la promulgation du Startup Act, surtout que les Startupeurs, ont besoin d’un réseau efficace et moderne pour développer leurs solutions innovantes” a souligné le ministre.
De son côté, Taoufik Rojbi, directeur général de l’agence nationale des fréquences, a souligné que le passage à la technologie 5G constitue un grand défi, qu’il est possible de relever à travers l’implication de tous les intervenants.
Ce qui est positif c’est que le paiement de ces licences pourrait se faire de manière échelonnée, ce qui allègera les charges des opérateurs.
Pour Soumaya Hammouda, maître de conférences à la faculté des sciences de Bizerte et membre chercheur à Sup’Com, “il faut commencer par identifier les besoins technologiques réels avant d’introduire la 5G ou les nouveautés technologiques de tendance comme l’internet des objets, les drones ou la voiture connectée”.
“Il faut d’abord bien identifier les besoins en capacité et les défis en consommation d’énergie pour les opérateurs. Les technologies seront, ensuite, disponibles et les opérateurs pourront les acheter des constructeurs”, a-t-elle dit.